Le montant de la dette extérieure publique de l'Algérie s'élève actuellement à 500 millions de dollars, a révélé, jeudi à Alger, Karim Djoudi, ministre des Finances. Interrogé par les journalistes en marge d'une séance de travail à l'APN, M. Djoudi a précisé que désormais la dette représente moins 1% du produit intérieur brut (PIB). «La norme de Maastricht relative à la gestion de la dette est de 60% du PNB, cela peut atteindre les 100%, en cas de grandes crises. Ce n'est pas notre cas», a indiqué le ministre. En dépit de cette situation, le solde global du Trésor est, selon le ministre, légèrement négatif, en raison de la diminution des recettes extérieures du pays, conséquence de l'effondrement des cours du pétrole sur le marché mondial. D'autre part, le ministre des Finances a abordé la question de la revalorisation du SNMG en disant que «seule la tripartite est habilitée à décider du niveau de l'augmentation». Interrogé par un député sur la dotation budgétaire de 100 milliards de DA prévu par le projet de loi de finances 2010 pour augmenter le Salaire national minimum garanti (SNMG), le ministre des Finances a indiqué que le niveau d'augmentation des salaires n'est pas du ressort de son département. «Le gouvernement a inscrit cette dotation budgétaire comme une provision dans le projet de la loi de finances 2010 et non pas comme une dépense», indiquera-t-il en substance avant d'expliquer que «cette provision peut être ajustée, c'est-à-dire revue à la hausse ou à la baisse, en fonction du niveau d'augmentation des salaires qui sera décidé par la tripartite». Les critères utilisés pour établir les prix de cession des terrains et des logements de l'Etat aux particuliers, a été une autre question posée par un parlementaire. Sur ce point, le membre du gouvernement Ouyahia dira que «ces prix sont définis en fonction de la réglementation en vigueur en matière de cession qui prend en considération la valeur commerciale, la superficie, la vétusté et la situation, d'où la différence pratiquée dans les prix par les différentes wilayas et parfois dans la même wilaya». Cela dit, «une révision des prix de cession peut être envisagée pour certains cas si elle est justifiée», a noté le ministre. Karim Djoudi a, toutefois, noté que le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui prend le différentiel entre les cours réels du marché du brut et le prix fixé dans la loi des finances, est maintenu à 4.280 milliards de dinars (42 milliards d'euros) soit 40% du PIB. Le ministre des Finances a, également, indiqué que les réserves de changes ont été consolidées. Des réserves estimées à 146 milliards de dollars, selon le dernier rapport de la Banque d'Algérie. «La situation est bonne si l'on doit observer nos résultats macro économiques, compte tenu du contexte international de baisse de l'activité mondiale qui touche l'ensemble des pays», a expliqué M. Djoudi.