Les habitants de douar Ouled Boualem, situé au sud-est de la ville de Mohammadia, dont il relève administrativement, ne cessent de déplorer les revers de leur vie en marge du milieu urbain et aspirent à retourner à leur bourgade d'origine, de laquelle ils ont été forcés de partir en 1994. Selon nos interlocuteurs, c'est au cours de cette année funeste, qu'ils ont fui leur douar, sous la pression des hordes sanguinaires, qui faisaient régner à la terreur à cette époque dans les zones rurales. «Depuis lors, nous tentons de survivre dans les quartiers périphériques de la ville de Mohammadia, comme le douar Bekhaitia N°1, où nous nous abritons dans des logis de fortune, que nous avons achetés à des adeptes du «Bni Ouaskout», alors que certains d'entre nous sont hébergés par des proches quand ils n'ont pas pris en location des taudis chez des particuliers», ont-ils souligné. Cette situation qui perdure, au moment où les conditions sécuritaires ne cessent de s'améliorer du côté de leur douar d'origine, les a incités à postuler au retour sur leurs terres. Ils ont été encouragés par la promesse du soutien de l'Etat à travers les aides apportées à l'habitat rural. Une opération qui ne les a malheureusement pas encore touchés, autrement, cela leur aurait permis de construire de nouvelles maisons, dans lesquelles ils pourraient revivre tranquillement, tout en s'adonnant aux travaux agricoles sur les terres qu'ils ont été obligés de délaisser. Un rêve que sera bientôt réalisé, aux dires d'un responsables de l'APC de Mohammadia, selon lequel, les habitants de cette bourgade vont bénéficier de ces aides, une fois que le quota supplémentaire de l'année en cours sera réceptionné par ses services.