L'une des deux jeunes filles enlevées dans la nuit de vendredi, vers minuit, sous la menace d'armes blanches, par des encagoulés qui avaient fait irruption au domicile d'un commerçant de Souani, dans la daïra de Bab El-Assa, a été abandonnée, ligotée, avec les yeux bandés et un ruban adhésif obstruant sa bouche, par ses ravisseurs au bord de la route reliant Souani à Djebala. Il s'agit de M. Chérifa, âgée de 20 ans, qui a été libérée par ses kidnappeurs, alors que sa cousine, Khadra, la fille de M. Idriss, était toujours retenue, dans la matinée d'hier, par les ravisseurs qui exigeaient, rappelle-t-on, le paiement d'une rançon de 200 millions de centimes à ce commerçant très estimé dans la région. Selon des sources sécuritaires, l'otage libérée a été transportée à l'hôpital de Bab El-Assa où elle a reçu les premiers soins et examinée par le médecin légiste. Ce dernier a rassuré sa famille, en lui affirmant que la jeune fille ne portait aucune trace de sévices sexuels. Chose qu'a confirmée Chérifa, en niant connaître l'endroit où elle a été séquestrée avec sa cousine dont elle n'a eu aucune nouvelle depuis leur enlèvement. Cependant, hier, vers midi, l'otage retenue, Khadra en l'occurrence, a finalement été retrouvée, sans connaissance, dans la région de Tounane, à environ 20km de la localité Achaache, par des citoyens qui ont alerté les services de sécurité qui se sont dépêchés sur les lieux pour transporter la jeune fille à l'hôpital de Bab El-Assa pour y être examinée. Mais comme cela se passe en Kabylie, on ne saura jamais si la rançon exigée a été finalement versée aux kidnappeurs.