«Je suis étrangère à cette ville et je ne connais personne ici. Mes proches m'attendaient au terminus de la cité du Commandant Chérif Yahia, lorsque le chauffeur du bus desservant la ligne 34, avait refusé de m'emmener jusqu'au terminus, m'abandonnant ainsi, dans une zone isolée et ce, afin de faire demi-tour», telles étaient les déclarations d'El Hadja Fatima, une vieille dame, retrouvée perdue, après qu'un chauffeur de bus, de la ligne 34, reliant la cité du Commandant Chérif Yahia au centre ville, l'avait obligé de descendre du bus, tout en sachant qu'elle ne connaissait même pas quel chemin prendre, afin d'arriver chez les siens. Ceci n'est autre qu'une preuve de négligence et qu'une suite aux séries de dépassements que font certains chauffeurs de bus de cette même ligne. Hadja Fatima poursuivra ses propos en disant: «J'ai cru atteindre le terminus, lorsque j'ai vu le bus s'arrêter et tout le monde descendre. Le receveur m'a alors demandé de descendre, pourtant je l'avais déjà prévenu que je voulais me rendre au terminus, là où mes proches m'attendaient, vu que je suis étrangère à la ville. Et ma surprise sera grande lorsque l'un des passants m'apprendra que ce n'était pas le terminus et qu'une grande distance me séparait de la destination à laquelle je me rendais et que celle-ci ne pouvait être parcourue qu'avec une voiture. J'ai dû attendre jusqu'à ce que des personnes bienfaisantes puissent m'accompagner à la cité du Cdt Chérif Yahia. Je ne suis arrivée chez ma famille qu'à la tombée de la nuit. Je me demande bien si ces chauffeurs de bus sont contrôlés, ils sont pourtant censés servir le citoyen.» Le chef de quai, au niveau de la place Valero avancera de son côté: «L'itinéraire de la ligne 34 est devenu objet de discussion, en ce moment, vu que la majorité des chauffeurs ne respectent pas leurs arrêts et zappent assez souvent le terminus de la cité Chérif Yahia, sauf aux heures de pointe, puisqu'ils savent qu'à ce moment-là, la majorité des usagers du bus sont ceux, habitant cette cité. La plupart des chauffeurs, 16 en tout, marquent leur terminus à l'entrée d'Es-Sénia.» Par ailleurs, un chauffeur desservant cette même ligne niera le fait que tous les chauffeurs procèdent à de tels dépassements et dira: «Nous avons posé ce problème au niveau de la direction du Transport, et décision a été prise pour que les chauffeurs respectent tous les arrêts, mais à la seule condition que le nombre de bus ne soit pas augmenté. Toutefois, il y a des chauffeurs qui saisissent l'occasion et demandent aux passagers, voulant se rendre à la cité en question, de prendre un autre bus, sous prétexte qu'il y a peu de bus qui sont en service. Ceci dépend donc aussi des citoyens, qui cèdent aux demandes de ces chauffeurs, qui sont contraints d'aller jusqu'au terminus, même s'il n'y a qu'une seule personne à bord.» Parallèlement, la souffrance des 80 élèves, habitant la cité des 200 logements et scolarisés dans le lycée Hirèche, aux Palmiers, demeure toujours ample, face à l'insouciance des chauffeurs de bus de la ligne 34, qui ne les prennent pas en considération et refusent de les emmener jusqu'au terminus, créant ainsi une grande crise de transport à ces jeunes gens et ce, en l'absence de tout contrôle.