De nombreux enseignants universitaires ont organisé, hier, une action de protestation suivie d'un arrêt de travail à l'institut des langues étrangères, section espagnole, pour dénoncer les menaces de mort et l'agression verbale dont a été victime leur collègue, K.Z., enseignante de littérature espagnole. Celle-ci, soulignons-le, avait été agressée verbalement par l'un des ses étudiants de troisième année de licence et qui l'aurait également menacée de mort. Cet étudiant a été arrêté par les services de la 19ème sûreté urbaine. Entendue par les éléments de la police judiciaire, la victime a déclaré: «Mon agresseur devait refaire la troisième année et m'a sollicitée pour lui attribuer illégalement 09 points supplémentaires afin d'obtenir la moyenne requise au passage et passer ainsi en quatrième année. Refusant, de toute évidence, cette pratique illégale et formellement interdite de surcroît, le mis en cause adoptera un comportement agressif et insolent à mon égard et ne manquera pas de me menacer publiquement de me tuer.» Puis ajoutera: «Il ne se contentera pas de me harceler, mais il me traquera là où j'allais et s'en prendra aussi à ma fille, qui est désormais terrorisée par son comportement.» Plusieurs enseignants de l'université, se sont montrés solidaires de la victime et ont dénoncé les agressions récurrentes dont sont victimes les enseignants: «Nous avons adressé plusieurs écrits au rectorat de l'université et nous l'avons mis en garde contre l'ampleur de la violence à laquelle étaient soumis les enseignants en milieu universitaire. Concernant cet étudiant, nous avons informé la tutelle de son comportement, jugé inadmissible dans les salles de conférence, vu qu'il assistait, souvent ivre, aux cours.» Pour sa part, le président de la section de littérature espagnole, dira: «Nous dénonçons la violence dans les milieux universitaires dans toutes ses formes et nous appelons le recteur de l'université à intervenir afin que ce phénomène soit combattu, et ce, bien avant qu'il ne soit trop tard. Nous ne voulons pas que le cas du défunt Benchehida Mohamed, poignardé à mort par son étudiant à l'université de Mostaganem, ne se reproduise à Oran.» Les enseignants de l'université sont donc unanimes quant à dénoncer la violence en milieux universitaires et qui a tendance à prendre une ampleur grave. Nous aurions souhaité approcher le mis en cause dans cette affaire pour connaître sa version des faits, mais cela nous a été impossible, vu qu'il a été arrêté par les services de police.