Les parents d'élèves de la commune de Bénairïa, située à quelque 40km au sud-est de la ville de Chlef, viennent de tirer la sonnette d'alarme, sur la capacité et l'état déplorable des moyens de transport mis à la disposition de leurs enfants qui fréquentent les établissements scolaires du moyen et second cycle. Peuplée de 15.800 habitants au dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2008), cette commune dispose d'un lycée et d'un CEM vers lesquels trois minibus, réduits à un état déplorable et ne pouvant offrir à eux trois, qu'une cinquantaine de places, sont censés assurer le ramassage scolaire. Il faut croire que ce ramassage n'emporte pas les faveurs de la population scolaire, si l'on se réfère aux incidents qui ont émaillé la sortie de Benairïa, quand ces collégiens et autres lycéens se sont ligués pour barrer la route à la circulation routière. Selon G.M. résidant à Bocca Mezaraâ, bon nombre d'élèves issus de zones rurales sont obligés de parcourir 20km à pied par jour, pour rejoindre le lycée ou le CEM qui se trouvent à la sortie de la ville de Benairïa. Par ailleurs, selon un membre de l'association des parents d'élèves, certaines ruelles trop exiguës et mal entretenues ne permettent pas le passage des gros véhicules comme ces bus. Autant de problèmes que rencontrent les parents d'élèves, pour la scolarisation de leurs enfants, surtout durant la période hivernale, quand les crues se succèdent en abondance. Pour le maire de la commune, M. Guendez Mohamed, qui se dit du même avis: «la situation devient de plus en plus difficile en matière de ramassage scolaire, car nos deux bus de 20 places chacun et un autre 10 places seulement, sont bien loin de satisfaire la demande très importante au demeurant.» Et de poursuivre: «Imaginez-vous que dans un bus de 20 places, on est dans l'obligation d'entasser plus de 50 élèves et encore pour assurer plus de cinq (5) rotations? Comment voulez-vous que l'élève puisse rejoindre son domicile, sans passer par un état de fatigue voire au bord de l'épuisement?...», a déploré le maire. C'est ainsi que l'association des parents d'élèves, appuyée par l'Exécutif communal lancent un appel pressant aux autorités locales, «pour nous subventionner l'acquisition de 3 autres bus, à l'effet d'alléger quelque peu la souffrance vécue jusque-là par nos enfants», ont-ils souligné.