Entamé depuis plus d'une année, le rapprochement entamé entre En Nahda et El Islah, aile de Djaballah, ont échoué. C'est ce qu'a indiqué hier l'ex-président du mouvement Ennahda, Abdallah Djaballah. Ce sera au cours d'une conférence de presse, au lendemain du Madjliss Echoura de son mouvement, que Djaballah déclarera «Nous nous sommes pourtant mis d'accord sur tous les points. Nous avons eu des dizaines de réunions et la commission de réconciliation a très bien travaillé pour livrer un projet commun adopté par les directions des deux mouvements. Malheureusement, à la dernière minute, ils (les responsables d'En Nahda à leur tête Fateh Rebai - NDLR) nous ont signifié leur rejet de cette plate-forme sans nous donner de raison valable». Djaballah ajoutera «Ils ont dit qu'il faut adopter les statuts du mouvement En Nahda alors que nous avons fait un travail colossal pour faire une mouture finale du projet d'union qui comporte un document politique sur le congrès, et un autre sur le statut». Interrogé sur les raisons de ce revirement, Djaballah est resté évasif «Nous espérons une reprise des contacts». Il se défendra de vouloir accaparer le mouvement en déclarant : «J'ai promis de quitter le mouvement après la réconciliation, mais cela n'a pas été pris en considération». Concernant El Islah, le Cheikh a fait état d'un projet concernant le mouvement. «Nous avons lancé une nouvelle initiative qui doit aboutir, dans les prochains mois, à la création d'un nouveau cadre. C'est à la base de décider quel sera le caractère de ce mouvement. Le débat est lancé». Ce projet concerne la dénomination, la nature, les tendances par rapport à d'autres courants. Comme à son habitude, Abdallah Djaballah n'a pas épargné le pouvoir, critiquant la situation socio-économique du pays. Selon lui, l'Etat s'est désengagé de beaucoup de ses responsabilités envers le peuple, préférant nous livrer une démocratie de façade pendant que l'argent public est dilapidé.