De nombreux malades, hospitalisés dans les différents services, se plaignent de l'indisponibilité du scanner, appareil qui est en panne depuis plus de 05 années. Du coup, les malades n'ont d'autre alternative que celle d'effectuer cet examen dans les établissements privés. Au sujet de ce problème crucial, la dénommée T.D., une malade au CHU d'Oran, dira: «Vu mon état critique, mon médecin traitant m'a recommandé un examen au scanner, que j'ai dû effectuer dans une clinique privée. Cela m'a coûté quinze mille dinars et je trouve inconcevable qu'un hôpital, de l'envergure du CHU d'Oran, n'en soit pas doté.» La maman d'une petite fille, souffrant d'une tumeur au niveau de la langue, dira à son tour: «Le niveau de vie de la plupart des citoyens ne leur permet guère d'effectuer un scanner dans les cliniques privées à des sommes qui relèvent de l'exagération. Je lance donc un appel aux autorités locales afin de trancher, une bonne fois pour toutes, sur cette question, en dotant nos hôpitaux des équipements nécessaires. A défaut, ils devraient envisager une sorte de conventions avec ces cliniques privées.» Une autre femme, K.M., témoignera, elle aussi et dira: «J'ai refusé d'effectuer l'examen au scanner dans une clinique privée, lorsque j'ai appris qu'il fallait que je débourse vingt mille dinars, et ce, en dépit de la gravité de ma maladie. Mon état nécessite vraiment cet examen, mais je n'ai pas du tout les moyens pour le faire.» Selon des sources concordantes et proches de cliniques privées: «Il existe des scanners hyper sophistiqués et d'autres moins pointus. C'est pourquoi, les prix ne sont pas les mêmes.» Par ailleurs, une source proche de la direction générale, expliquera à ce sujet: «Les prix des examens au scanner ne sont pas fixés par la direction de la santé. Ce sont les propriétaires des cliniques qui importent ces équipements de l'étranger et c'est donc eux qui fixent les prix des prestations qu'ils assurent. Je pense toutefois que la caisse nationale des assurances sociales qui rembourse les frais de ces examens, peut intervenir en ce sens, dans certains cas.» Il n'est pas inutile de rappeler qu'une jeune fille, âgée de 24 ans et victime d'une chute du cinquième étage, a rendu l'âme, au mois d'août dernier, dans des circonstances ayant un rapport avec l'indisponibilité du scanner au CHU d'Oran. La défunte, qui habitait la commune de Aïn El Türck, avait longuement souffert avant de succomber à ses graves blessures et fractures, vu qu'elle n'avait pas réussi à passer le scanner, ce dernier lui étant nécessaire pour subir une intervention chirurgicale. Le scanner étant indisponible à l'hôpital, on la dirigera sur une clinique privée et là, après avoir passé l'examen, on lui refusera carrément de lui délivrer les résultats du scanner, vu que les frais n'avaient pas encore été réglés.