«Nous avons lu, il y a quelques jours, dans les colonnes d'un journal, les propos d'une responsable d'un parti de l'Alliance présidentielle qui accuse certains défenseurs des intérêts étrangers de tout faire pour avoir la tête du chef du gouvernement. Nous disons que ce n'est pas lui qui doit partir mais les autres responsables qui sont contre les nouvelles orientations économiques !». C'est ce qu'a déclaré, hier, Louiza Hanoun, à l'ouverture de la réunion des cadres du PT de la wilaya d'Alger à El Harrach. Hanoun qui est une habituée de critiques acerbes à l'endroit du premier ministre, vire et étonne son entourage. La nouvelle orientation économique prise par le pays depuis l'adoption de la loi des Finances complémentaire de 2009 a complètement modifié l'opinion de la cheffe du PT sur Ouyahia, qu'on dit architecte de la LFC 2009. «Nous souhaitons un approfondissement de cette orientation économique». Dans ce cadre, elle dira «Les autorités ont quand même lâché du lest en allégeant la mesure imposant aux entreprises étrangères de céder 30% de leur capital, à un partenaire national, de son effet rétroactif». A ses yeux «c'est une situation des plus étrange, à croire qu'on est dans deux républiques». Dans le même temps, elle dénoncera ce qu'elle appelle «l'incohérence qui règne au sein de l'Etat», autrement dit, le fait que chaque ministre du gouvernement agit à sa guise. Comme c'est le cas de Hamid Temmar sur lequel elle tirera à boulets rouges. Interrogé sur le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), la conférencière n'y va pas de main morte pour le présenter comme «la source de presque tous les maux de l'Algérie» et se déclarera contre l'achat des obligations car le FMI n'est pas solvable. Abordant les Sénatoriales, l'intervenante expliquera que le Parti des travailleurs ne boycottera pas l'échéance en exprimant un éventuel soutien à un parti plutôt qu'à un autre.