Le sucre s'inscrira lui aussi dans la longue liste des aliments essentiels qui ont été touchés par la spéculation. En effet, il a atteint les 80 DA le kilo, alors qu'il ne dépassait pas les 60, il y a quelques jours seulement. Ceci est dû, selon les citoyens, au fait que la direction du commerce soit totalement absente, alors qu'elle est censée contrôler les prix et mettre un terme à cette spéculation qui étouffe les citoyens. «Le prix du sucre ne cesse d'augmenter, alors que les autorités habilitées ne bougent pas le petit doigt pour mettre terme à cela», telles étaient les déclarations de la plupart des citoyens rencontrés et qui ont tous imploré l'aide des autorités concernées pour mettre fin à l'avidité de tous ces spéculateurs qui augmentent les prix à leur guise.» Fatima, habitant la rue Mostaganem, indiquera: «Nous nous demandons ce qui arrive ces dernières années, les autorités semblent totalement absentes. Notre pays n'a connu ce phénomène de spéculation et de flambée des prix, que ces dernières années et nous voyons clairement que la cupidité des commerçants n'a plus aucune limite.» Un autre citoyen dira de son côté: «Nous faisons de notre mieux pour économiser du sucre, vu son prix qui est en hausse constante. Avant, on n'enregistrait des augmentations de prix que lors du mois sacré du ramadan, mais là, ce qui se passe actuellement, n'a plus aucune explication, si ce n'est que la spéculation fait la loi.» Par ailleurs, les détaillants affirment que «les commerçants de gros leur revendent le sucre à 76 DA le kilo et la spéculation fait qu'une grande demande a été enregistrée sur ce produit, et c'est ce qui engendre la pénurie du sucre.» Un autre commerçant dira: «Nous ne savons encore pas ce qui se passe réellement. Le sucre est disponible sur le marché, mais à des prix très élevés, et les commerçants de gros prétextent que les prix proposés par les importateurs ont été augmentés. Il se trouve que ces derniers se comptent sur le bout des doigts, chose ayant encouragé la monopolisation et s'est négativement reflété sur les ‘poches' des citoyens». Ceci tombe au même moment où les services de la direction du port ont enregistré un taux d'importation très élevé par rapport à celui de l'année dernière, allant jusqu'à 21%, depuis le début de l'année en cours et jusqu'à la fin du mois de septembre écoulé, soit 291.383 tonnes contre 242.291 tonnes l'année dernière, et le prix au détail ne dépassait guère les 60 DA. Pour la direction du commerce, «les prix du sucre dépendent de l'offre et de la demande». «Nous insistons sur le fait que nos services n'ont encore reçu aucune consigne de contrôler le prix du sucre et la spéculation sur ce produit», dira un chef de service.