Le SG du SNAPEST, Meziane Meriane, a estimé, hier, entre 90 à 100% le taux de participation à la grève dans les lycées à travers les 48 wilayas du pays. "Hormis quelques perturbations à Constantine, ce premier jour de grève est une grande réussite». Pour Meriane, «Depuis 2003, ce taux n'a jamais été atteint». En attendant l'entrée en lice du CLA, Meriane a laissé entendre que c'est la victoire de l'unité d'action des syndicats autonomes de l'Education et celle des PES, même s'il a reconnu l'existence de quelques divergences entre les syndicats. «Aujourd'hui, a-t-il déclaré, la balle est dans le camp du gouvernement, sinon on est obligés de nous adresser au Président de la République». Le syndicaliste affirmera que «le mot d'ordre de grève sera maintenu jusqu'à la satisfaction des revendications», c'est-à-dire la promulgation du régime indemnitaire avec effet rétroactif au 1er janvier 2008, bloqué depuis par la directive de Ouyahia, le statut particulier, la prise en charge des enseignants au niveau des lycées par la médecine du travail, la refonte dans la gestion des oeuvres sociales avec la mise en place d'une commission indépendante pour plus de transparence, une retraite à 25 ans, une indemnité spécifique pour les enseignants du sud et, enfin, la revalorisation de l'enseignement technique et le rétablissement des enseignants dans leurs droits. «Il n'y aura pas d'essoufflement de la grève» Le SG du SNAPEST avertit qu"il faut que le Premier ministre réponde à nos revendications, sous peine de se retrouver au pied du mur avec la pénalisation des élèves». Interrogé sur le SNMG, thème de la prochaine tripartite, Meriane n'en démord pas "ils sont en train de leurrer l'opinion publique, puisque non seulement les fonctionnaires n'en toucheront aucun dinar, mais les articles 87 et 87 bis empêchent cette catégorie d'en percevoir». Ce qui est, selon lui, significatif d'un véritable laminage de la classe moyenne. Approché par La Voix de l'Oranie sur l'éventualité de l'essoufflement du mouvement de grève, comme par le passé, après la première semaine de débrayage, Meriane avouera «Il n'y aura pas d'essoufflement, cette fois-ci. Nous avons mis de côté nos petites divergences dans l'intérêt des enseignants. Nous trouverons d'autres formes de protestations pour rebondir». «Benbouzid a tenté de nous briser» Revenant sur la dernière rencontre avec le ministre de l'Education, le SG du SNAPEST déclarera "Nous avons été reçus séparément par Benbouzid, dans le but de briser la grève, mais les trois syndicats (Cnapest, Snapest et Unpef) ont parlé d'une seule voix et prouvé encore une fois l'unité d'action». Pour l'heure, les organisations syndicales autonomes attendent un signe positif du gouvernement. Quant aux conséquences sur l'avenir des élèves, Meriane dira que «la responsabilité incombe entièrement à la tutelle qui fait la sourde oreille».