La situation a encore une fois dégénéré au niveau du douar Djebabra, dans la commune de Hadjadj, relevant de la daïra de Sidi-Lakhdar, à l'est de Mostaganem, où les manifestants ont bloqué la RN11 samedi dernier, avant d'être dispersés dans l'après-midi par les forces de l'ordre, qui ont procédé à 15 arrestations. Rappelons que ces manifestants revendiquaient le revêtement de la route menant à leur douar, l'eau courante, le réseau d'assainissement, un stade et le transport scolaire pour leurs enfants. Ces protestataires n'ont pas prêté foi aux promesses des autorités locales, parmi elles le chef de daïra, qui leur a offert de dialoguer avec eux, tard dans la soirée du samedi. Ne voulant rien savoir, ils ont réclamé la venue de Mme le Wali et sont même passés à la vitesse supérieure hier dimanche, quand au début de la matinée, ils sont revenus à la charge pour paralyser de nouveau le trafic routier, en obstruant la RN11 en plusieurs endroits, par des grosses pierres, des pneus enflammés et autres objets hétéroclites. Des renforts ont été envoyés sur place, provenant de plusieurs brigades de la région, en plus des forces d'intervention anti-émeutes de Mostaganem, placées sous le commandement du comandant de groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya. Les jeunes manifestants très agressifs au demeurant, lançaient des pierres en direction des forces de l'ordre, en refusant tout dialogue, pendant que ces dernières les arrosaient de grenades lacrymogènes, leur objectif étant de dégager cette voie à grande circulation. Il a fallu plusieurs heures aux forces du maintien de l'ordre, pour maîtriser la situation et pour rétablir le trafic aux environs de midi. Cependant, les éléments anti-émeutes n'avaient toujours pas quitté les lieux, aux environs de 14h00 et nul ne peut dire si la tension a baissé d'un cran, d'autant plus qu'une quinzaine d'arrestations ont été opérées parmi les jeunes manifestants. Le dialogue a été finalement rétabli entre les notables représentant les habitants de ce douar et le chef de daïra, qui leur a assuré que leurs problèmes seront résolus par les services concernés. Promesse que rejettent les manifestants, qui insistent toujours sur la présence de Mme le wali, «la seule, disent-ils, en laquelle nous plaçons notre confiance», nous ont lancé quelques jeunes en aparté.