Les centres de promotion de la Femme et de la Jeune Fille sont détournés de leur vocation initiale et mis à la disposition des administrations de la wilaya de Tissemsilt, au grand dam de la ministre déléguée auprès du ministère de la Santé et chargée de la Famille et de la Condition féminine, qui a budgétisé la réalisation de ces structures à caractère social. Mme Nouara Djaâfar Saâdia avait on s'en souvient, appelé le 14 avril 2007 à une exploitation judicieuse et rationnelle des centres de promotion de la Femme et de la Jeune fille, pour que ces dernières puissent y trouver un espace d'expression, pour se reconstruire et s'épanouir. Qu'en est-il de ce vœu pieux? Il s'avère en réalité que l'administration n'a pas eu d'état d'âme à faire occuper les lieux par les services des contributions diverses et par l'inspection des impôts, alors qu'ils devaient être exploités au profit des femmes et des jeunes filles déshéritées de Tissemsilt. Deux ans après, soit le samedi 14 avril 2009, l'envoyée du Gouvernement a réitéré ses recommandations, que ce soit à Khémisti, Lardjem, B/Bounaâma, Théniet El-Had ou Ouled Bessem, pour que ces centres soient réservées exclusivement aux femmes et aux jeunes filles, victimes de violences durant la période de tragédie nationale, aux femmes divorcées sans ressources et aux orphelins victimes du terrorisme ou en difficulté. La ministre déléguée a été, lors de sa récente visite à Tissemsilt, très déçue de constater que les centres en question se sont transformés en autant de sièges d'administration publique, à l'image du centre de Khemisti, accaparé par les services des Impôts. Curieusement, ces services qui n'ont pas investi un centime dans la construction de ces centres, les ont récupérés par la grâce des services de la wilaya. Chose contre laquelle s'est élevée Mme Nouara Djaâfar, qui réclame le retour des structures squattées dans le giron de son département. Dans ces conditions, depuis ces deux dernières années, la ministre déléguée n'a pu ainsi donner une nouvelle chance à la promotion de la Femme et de la Jeune Fille, si ce n'est à travers la formation de la femme rurale à l'aviculture, à l'apiculture et à la couture au niveau des 22 communes de la wilaya de Tissemsilt. Ceci grâce à la collaboration des services des Forêts, de l'Agriculture et la Formation professionnelle. Malheureusement, ce n'est pas le cas en milieu urbain, où la seule issue laissée à la femme défavorisée reste la mendicité devant les mosquées ou dans les rues des villes de cette même wilaya.