Il y a déjà une année que le projet Orascom de la centrale électrique a fait passer ses canalisations à travers plusieurs terres agricoles, dont les cultures ont subi d'importants dégâts, au grand dam des 30 fellahs touchés par la destruction de centaines de pieds de vigne en pleine production, et autant d'oliviers et de figuiers. Ces fellahs avaient accepté de prêter leurs terres au lancement de ce mégaprojet qui s'avérera, leur a-t-on dit, «bénéfique pour l'Etat et créateur de nombreux emplois», puisque ces canalisations de gaz traverseront les communes de Sidi Ben Adda et Terga, avant d'aboutir à la centrale électrique de Terga plage, soit une dizaine de kilomètres linéaires. Entre-temps, un expert est venu pour évaluer officiellement les dégâts occasionnés à ces terres par ce projet. Mais depuis lors, plus rien n'est venu se signaler à l'attention des fellahs qui commencent à se demander s'ils ne vont pas attendre encore des dizaines d'années avant de se voir indemnisés. «Nous avons quelques raisons de le craindre, quand on voit ce qu'ont dû endurer les fellahs dont les terres ont été chamboulées par les gazoducs provenant de Hassi R'mel. Nous ne savons même pas qui, de la Sonatrach ou de Sonelgaz, va nous indemniser.» En attendant, les réclamations qu'ils ont élevées depuis l'année écoulée, auprès des instances du secteur de l'Agriculture, via la DSA, sont restées sans échos jusqu'à ce jour. «Ce long silence qui ne nous annonce rien de bon, nous a incités à solliciter l'intervention directe du wali, auprès du ministère de tutelle, pour régler une situation qui risque encore de perdurer encore des années», estime B. Aek, un attributaire d'EAC. Un retard que ne peuvent supporter ces attributaires d'EAC, d'EAI et quelques privés aux moyens somme toute très limités.