Au lendemain de la fabuleuse victoire de notre équipe nationale de football sur son homologue égyptienne, le 18 novembre en terre soudanaise, qui est synonyme d'une qualification au Mondial 2010, les artistes égyptiens sont venus ajouter leur grain de sel à l'hystérie des medias égyptiens. Par le biais de sa présidente, la comédienne et productrice Mme Issaad Younès, l'Union du cinéma égyptien a annoncé, jeudi soir, au moment où le Festival international du film du Caire, était censé rendre hommage au cinéma algérien, qu'elle boycotterait toutes les manifestations culturelles, notamment cinématographiques algériennes. Dans son sillage, l'acteur Cherif Mounir, qui avait été récompensé lors de la 3e édition du Festival international du film d'Oran, a déclaré qu'il refusait le prix reçu. Il faut saluer le courage du comédien Farouk Fichaoui qui, bravant la frénésie mal placée de ses collègues, aura été le seul artiste égyptien a refuser de tomber dans le piège de la manipulation en osant critiquer l'attitude méchante et malveillante des medias de son pays. Le festival de cinéma arabe du Caire, qui devait se clôturer vendredi a du faire une entorse à son programme en annulant l'hommage qu'il devait rendre au cinéma algérien ainsi que la distinction au cinéaste Ahmed Rachedi, réalisateur du film Ben Boulaïd, présenté lors du Festival. Devant l'emportement des artistes égyptiens, les cinéastes algériens présents au Festival, notamment Belkacem Hadjadj, Lyès Salem, Ahmed Rachedi et Abdelkrim Bahloul, ont du quitter précipitamment Le Caire et fuir l'hystérie insidieusement orchestrée.