Le service des grands brûlés, relevant du centre hospitalo-universitaire d'Oran, CHUO, a enregistré ces derniers temps, une hausse inquiétante dans le nombre de cas de brûlures, parvenant des différentes wilayas de la région ouest et qui se rendent tous au CHU d'Oran. Mais il faut savoir que le service en question ne comporte que 07 lits en tout, alors qu'il reçoit 12 millions de personnes environ, selon les déclarations des médecins du service. Des patients, venus de Saïda, Aïn Témouchent et beaucoup d'autres wilayas de l'Ouest, créent une grande pression sur ce service qui date de 1984 et subit tellement de pression que le nombre de lits reste inférieur à celui des patients qui viennent d'un peu partout. Ceci appelle à un soutien de la part des autorités, en matière d'équipements nécessaires, pour couvrir les besoins de ce service. Un autre problème se pose, cependant et consiste en l'absence des infrastructures nécessaires dont les médecins ont besoin, telles que restaurant et cafétéria au sein du service, vu qu'ils sont obligés de sortir, vêtus de blouses, pour ramener ce dont ils ont besoin. «Le médecin se voit obligé de sortir dehors, avec sa blouse, pour ramener de la nourriture par exemple, mais si toutes ces infrastructures se trouvaient ici, nous ne serions pas obligés de nous «promener» avec nos blouses à l'extérieur des services», déclarera un médecin spécialiste du service, avant d'ajouter: «Nous recevons le plus souvent des brûlés à l'essence, alors qu'auparavant, on en recevait peu. Il faudrait donc sensibiliser les gens en vue de prévenir ces accidents, qui touchent d'ailleurs plus les enfants, en absence de toute surveillance. Et en tant que médecin, je conseille les citoyens d'éloigner ces produits de la portée des enfants, surtout pour les protéger. Il y a aussi les brûlures au gaz qui font des victimes et il faut donc faire très attention à cela.»Nous avons rencontré une victime, Tabel Koussi Fatima, âgée de 34 ans et résidant à Tlemcen, sa maman nous dira: «Ma fille est diabétique et tentait de faire son injection. Soudain, la bouteille d'alcool s'est déversée et comme elle était près du chauffage, elle a donc pris feu. Ma fille a été touchée au visage, à la main et à la poitrine. Elle a donc été transférée aux urgences.»La professeur Kaïd Slimane, un médecin spécialiste au service des brûlés, expliquera: «Nous sommes un groupe de médecins spécialistes ici et nous veillons à traiter tous les cas, notamment les cas sensibles. Mais comme nous manquons de moyens, la tâche se complique, vu qu'on reçoit jusqu'à 12 millions de patients. Le service est donc très étroit pour supporter ce grand nombre et il faudrait penser à l'agrandir, afin de présenter une meilleurs prise en charge.»