C'est une véritable scène de rodéo à laquelle ont assisté les patients admis en salle de déchoquage des UMC du CHU d'Oran. En effet, il était 11H30 lorsqu'ont été admis D.M., 23 ans, et son oncle maternel, B.B., 39 ans, pour coups et blessures volontaires (CBV) intervenus à la suite d'une bagarre avec des voisins au quartier populaire des Planteurs. Mais voilà, ces derniers, apparemment insatisfaits, ont tenu à remettre une couche en suivant les deux premiers nommés, à savoir D.M. et B.B. jusqu'aux urgences. Une fois sur place, les protagonistes se sont «défoulés» en pleine salle de déchoquage sous les regards ahuris des patients et des personnels médical et paramédical. Bizarrement, selon des témoignages recueillis sur place, les agents de sécurité présents sur place et si prompt à renvoyer les journalistes de La Voix de l'Oranie et de Sawt Al-Gharb, ont brillé par leur apathie en reste en dehors des échanges de coups et lancers de bouteilles entre les gladiateurs venus en découdre dans une enceinte hospitalière. Il aura fallu l'intervention des policiers en poste aux UMC pour maîtriser tout ce beau monde. Dès lors on se pose la question: quels sont les critères pour le recrutement de ces agents de sécurité, si ce n'est faire la chasse aux journalistes? Un autre fait marquant de ce «fait divers» a été relevé. Devant cette insécurité, les médecins de garde ont cessé de travailler pendant 30 minutes pour marquer leur colère face à ce type d'incidents qui les menacent et les patients et les médecins. Toujours est-il qu'après avoir été maîtrisés, D.M. et un assaillant de l'autre partie ont été emmenés à la 7ème sûreté urbaine pour une enquête.