Malgré l'annonce de la tutelle de wilaya d'imposer aux transporteurs une permanence pour les jours de l'Aïd, une absence presque totale de ces services d'utilité publique a été constatée par les citoyens. Ils étaient nombreux durant ces deux jours de l'Aïd El-Kébir à être restés pendant des heures à attendre des bus qui ne viennent pas, à l'exception des transporteurs de l'Entreprise ETO qui ont assuré l'activité à l'intérieur de la ville. «600 navettes pour le premier jour de l'Aïd et le même nombre au deuxième jour devait permettre aux usagers et citoyens de se déplacer dans différentes directions», assuraient des responsables auprès de la direction des transports, la veille du jour de fête. Malheureusement ces consignes ne semblent pas avoir été respectées, «comme chaque année d'ailleurs», fait remarquer Hocine qui dit attendre un taxi depuis au moins une heure. «C'est un véritable calvaire que nous vivons avec nos enfants. Je suis là à attendre depuis plus de deux heures et aucun bus à l'horizon», témoigne encore ce père de famille qui hésite à retourner chez lui au lieu de faire sa visite familiale prévue avec ses enfants. Les mêmes propos d'amertume sont partagés par cet autre homme qui dit: «C'est un service public qui doit répondre aux attentes des citoyens, notamment les jours de fête et jours fériés. Malheureusement, ici, on ne semble pas connaître ce qu'est le service public. J'ai passé presque toute la matinée à attendre un transport qui ne vient toujours pas.» C'est le constat que tout usager a eu à faire à ses dépens lors de ces deux jours d'Aïd, alors que des consignes ont bel et bien été données par la direction des transports. Seul les travailleurs de l'ETO ont assuré le service, ce qui a un tant soit peu allégé les contraintes ces vendredi et samedi. L'autre problème vécu, comme chaque année, par les citoyens d'Oran est sans conteste la pénurie de pains en raison de la fermeture prolongée des boulangeries. Les appels de l'Union générale des commerçants auront été ainsi vains. La denrée n'était disponible en quantités qu'au niveau de la rue des Aurès (La Bastille) et certains autres marchés, mais à quel prix? Cela fera dire à une citoyenne: «Ce pain a bien été préparé dans des fours de boulangeries, qui alors doit contrôler l'activité des ces dernières?»