Les résidents de la cité universitaire des 1000 lits, située dans la commune d'Es-Sénia à proximité de la résidence du Volontaire, ont entamé une grève illimitée, en signe de contestation contre la qualité du repas qui leur a été servi, mercredi dernier. Selon les contestataires, ce repas comprenait uniquement un morceau de fromage et une boisson gazeuse. Les étudiants de cette cité estiment qu'ils vivent dans des conditions dérisoires, vu la mauvaise qualité des repas servis, diront-ils. Exprimant leur colère et leur indignation quant à ce fait, ces étudiants ont décidé de mener une grève illimitée et ont procédé à la fermeture des portes de l'administration devant les fonctionnaires et les employés de cette cité. Cette situation a duré jusqu'à l'intervention de la tutelle. Le représentant des étudiants, en l'occurrence Dahmani Mohamed, dira: «Mercredi soir, nous avons été désagréablement surpris de nous voir servir un repas froid, composé d'un morceau de fromage et d'une boisson gazeuse. Cela nous a choqués, vu que ce repas ne répondait nullement aux normes de la qualité de restauration, telles que définies par les services des œuvres sociales.» Puis il ajoutera: «Nous avons fermé l'administration pour exprimer notre indignation contre une telle situation et nous avons tenu à informer la direction de la cité, qui malheureusement, n'a pas réagi. C'est pourquoi, nous sommes décidés à poursuivre notre mouvement de contestation, jusqu'à ce que les instances de la tutelle et à leur tête, les œuvres sociales, interviennent pour mettre terme à ce problème.» Le procès-verbal, rédigé par les étudiants, indique que «les étudiants ont été privés de dîner, mercredi dernier et ceci constitue un grave précédent», noteront les rédacteurs du procès-verbal, avant de souligner «la nécessité d'une intervention rapide des instances compétentes.» Contacté pour connaître sa version des faits sur ce problème, le directeur de la cité universitaire des 1000 lits, en l'occurrence, M. Benatia, affirmera: «J'ai été nommé à la tête de la direction de cette cité en octobre dernier et mercredi soir, nous avons servi aux étudiants, un repas chaud comprenant une soupe, un plat de haricots sans viande, un morceau de fromage et une boisson gazeuse. Les étudiants ont réclamé un deuxième dessert, chose que nous ne pouvions pas satisfaire sur le champ. Réagissant au refus du chef de service, les étudiants ont fermé l'administration. J'ai établi un procès-verbal auprès des services de sécurité et un constat par la voie d'un huissier de justice. Dans le cas où les étudiants maintiennent leurs actions de contestation, ils risqueront d'être traduits devant la justice. Je tiens à préciser, toutefois, que le menu des repas change dans les cas exceptionnels, notamment lorsqu'il y a un problème d'approvisionnement. Les étudiants ont mené leur action de contestation sans un préavis accordé à la tutelle et ceci est totalement en contradiction avec la législation en vigueur.»