Les événements qui se sont déclenchés, hier, suite à la contestation des jeunes internes de la cité universitaire des 2.000 lits à Es Sénia, ont pris une mauvaise tournure, allant jusqu'à la fermeture de l'administration. Les jeunes contestataires ont pris le contrôle de toute la cité universitaire et sont parvenues à enfermer les employés et à renvoyer la directrice, lui bloquant ainsi l'accès au bureau, ce qui poussera cette dernière à déposer plainte auprès des services de la sûreté, pour intervenir et arrêter ce mouvement contestataire qui a été, selon elle, alimenté par des organisations estudiantines, et ce, après avoir refusé de signer un PV concernant un programme d'activités qui consomment des budgets phénoménaux, sans qu'ils ne soient pourtant réalisés.» La directrice de la cité universitaire, A. Oum El Kheïr, se confiera en disant: «Tout ce que disent les étudiantes, à propos des mauvaises conditions qu'elles endurent dans cette cité, n'est pas vrai, à commencer par le responsable du restaurant de la cité qui a été accusé de harcèlement. Ces dernières ont trouvé un prétexte pour couvrir l'anarchie qu'elles ont créée, en brisant même les vitres. La seule chose que le responsable de la cantine avait faite était de les filmer, dans le seul but de détenir une preuve de leurs actes.» Quant au problème de l'absence d'ambulance, notre interlocutrice ajoutera: «Il est inutile de mettre en service une ambulance dans la résidence universitaire, puisque nous disposons d'un véhicule, servant à transporter toute malade aux urgences.» La directrice fera endosser aussi l'entière responsabilité aux résidentes de la cité U, notamment le fait d'avoir enfermé les employés de la résidence, les empêchant ainsi de sortir, ce qui a poussé plus de 30 employés dont des femmes, à sauter par-dessus les murs. Notre interlocutrice poursuivra ses propos en disant: «J'ai 36 ans d'expérience dans le secteur et 5 ans dans la gestion de la cité et je peux dire que je sais tout, concernant ces internes et je ne céderai pas à leur chantage.» Par ailleurs, les étudiantes internes ont affirmé que le mouvement contestataire n'a été alimenté par aucune organisation estudiantine, insistant sur le fait qu'elles aient rompu leur silence, vu les mauvaises conditions dans lesquelles elles se trouvent depuis longtemps. Et selon elles, la goutte qui a fait déborder le vase, serait le harcèlement des employés.» Rappelons que ces jeunes internes ont adressé des correspondances au ministre de l'enseignement supérieur, et ce, afin d'envoyer une commission d'enquête qui viendra s'enquérir de la situation.