Des nouveau-nés se vendent à 3 millions de centimes à Mostaganem. Ce qui n'était ainsi que rumeur vient d'être confirmé par l'enquête diligentée par les éléments de la gendarmerie de la wilaya. Celle-là a été bouclée lundi dernier et le chef du réseau impliqué dans ce trafic de bébés issus de couples hors mariage et ses complices ont été placés sous mandat de dépôt. Dans cette affaire, neuf personnes ont été présentées mercredi par-devant le procureur de la République près le tribunal d'Aïn Tédelès qui en a écroué quatre: le présumé chef du réseau, A.S. âgé de 59 ans et originaire de Bouguirat, ainsi que ses complices M.H. (45ans), L.L. (57ans) et C.K. (33ans), pour le chef d'inculpation de trafic de nouveau-nés et prostitution. Quant aux autres éléments du réseau, en l'occurrence S.A. (23ans), T.A. (47ans), F.C. (40ans), B.K. (33ans) et D.D. (24ans), ils ont été laissé en liberté provisoire en attendent leur comparution devant le tribunal, apprend-on de source proche du groupement de la gendarmerie national de Mostaganem. Lundi dernier, les services de la gendarmerie national mettaient fin aux agissements d'un réseau national de trafic de nouveau-nés issus de couples hors mariage. La bande activait dans le triangle Mostaganem, Relizane et Chlef, mais avaient aussi des tentacules dans les environs de ces wilayas. Les nouveau-nés étaient cédés à 3 millions de centimes et les transactions se passaient parfois avant même les accouchements, apprend-on des mêmes sources. Selon celles-ci, «un couple s'était même permis d'acheter ‘un bébé' alors qu'il était encore au septième mois dans le ventre de sa mère». On apprend par ailleurs que le réseau de trafic de bébés qui vient d'être démantelé activait en fait depuis 2008. Mais comment l'affaire a-t-elle éclaté? Aucune indication n'a été donnée par les enquêteurs si ce n'est que les preuves tangibles ont été découvertes suite à la perquisition effectuée par les gendarmes de Mostaganem au domicile du présumé chef du réseau, à Oued Rhiou, dans la wilaya de Relizane, grâce à une extension de compétence des enquêteurs obtenue des services judiciaires.Parmi la bande se trouvent des jeunes filles qui s'adonnaient également à la prostitution, selon les éléments de la gendarmerie nationale du groupement de wilaya de Mostaganem. Ces mêmes jeunes filles s'adonnaient également, apprend-on, à la mendicité au profit du réseau de souteneurs, indiquent nos sources qui soulignent que d'autres individus impliqués demeurent toujours en fuite.