Les enseignants d'Alger n'ont pas répondu, dans leur majorité, à l'appel du Snapest au premier jour de grève dans le secteur de l'Education. Contacté, hier, par nos soins, Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, parle d'un taux de suivi de 41%. «Globalement, le taux de suivi est excellent à l'Ouest et au Sud du pays mais reste moyen et très faible au centre». Notre interlocuteur soutient que la pression sera maintenue, en attendant que d'autres syndicats de l'Education se joignent à la protestation dans quelques jours. «Aujourd'hui, la crise de confiance est à son apogée avec la tutelle. Le dossier du régime indemnitaire a besoin d'être pris en charge», soulignera Meriane qui menace de durcir le mouvement si aucune solution concrète et un engament écrit ne sont avancés dans l'immédiat. Le Snapest a décidé d'un cycle de débrayage d'une semaine, avant que les autres ne lui emboîtent le pas, en l'occurrence le Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (Satef) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) qui rejoindront le train de la grève à partir du 21 février, et ce, à raison d'une semaine de débrayage renouvelable. L'autre syndicat, l'Unpef, a, quant à lui, en coordination avec le Cnapest, décidé de recourir à la grève à partir du 24 février, et ce, pour une semaine renouvelable.Joint, hier par téléphone, le chargé de communication du Cnapest, Boudiba Messaoud, a soutenu que les déclarations du ministre de l'Education et de son conseiller sont en contradiction avec les engagements antérieurs, à savoir la valorisation conséquente des salaires. «Tantôt, il nous dit que le dossier du régime indemnitaire serait réglé dans quelques jours, tantôt, il nous balance que le dossier est sur la table du Premier ministre. Que croire?», s'est-il indigné. Selon Boudiba, par ces manœuvres la base a perdu toute confiance en la tutelle. «Cette dernière n'a pas cessé de parler de la question du régime indemnitaire qui est du ressort du conseil du gouvernement, au lieu de se pencher sur les dossiers à sa portée, à savoir les œuvres sociales et la médecine du travail». A-t-il déploré.