Des sources responsables de la direction du commerce d'Oran ont fait part de l'interdiction à la vente de plusieurs marques étrangères de couches pour bébés, importées de l'étranger, et ce, pour non-conformité. Ces couches-culottes provoquent, selon nos sources, des irritations très suspectes. Toutefois, cette interdiction a causé la pénurie du produit sur les marchés locaux et a considérablement restreint le choix du consommateur, obligé de se tourner vers les couches pour bébés vendues en vrac, importées de… Chine. «Celles-là, affirme-t-on, ont investi le marché sans pourtant être soumises à des contrôles de conformité, ce qui présente un danger autrement sérieux de santé publique». Selon des grossistes activant dans le domaine, «les couches pour bébés, retirées du marché, importées de Turquie, sont à l'origine d'allergies et les citoyens ne cessaient pas de s'en plaindre». Les services compétents ont donc vite réagi à ces préoccupations en rappelant ce produit. Cela dit, la quantité retirée n'a pas été divulguée et rien n'a été dit sur d'éventuelles quantités écoulées dans le marché informel.Mais que reproche-t-on exactement à ces couches-culottes? Elles provoquent des allergies et l'on soupçonne ainsi l'utilisation dans leur fabrication, en plus de la cellulose, de matières chimiques rendant le produit plus absorbant, mais qui sont interdits parce que dangereux. On cite parmi ces produits le polyacrylate de sodium -un des nombreux produits chimiques contenus dans les couches jetables- soupçonné de provoquer des allergies graves. C'est le cas aussi de benzol, un produit reconnu cancérigène, mais trouvé dans le gel de certaines couches absorbantes. Il y a aussi le furane et la dioxine (une des substances les plus toxiques pour l'homme, 1000 fois plus toxique que le cyanure de potassium) trouvés en 1989 dans la cellulose et l'enveloppe des couches jetables. En 2000, des contrôles ont même permis la découverte du TBT (tributyl étain) et d'autres composés organo-étain, hautement toxiques (ils perturbent le système immunitaire et empoisonnent le système hormonal) dans les couches. C'est pour dire que certains produits importés peuvent être très nocifs, surtout si leur importation échappe à des processus de contrôle. Toujours est-il, ce rappel a sonné la sonnette d'alarme et de nombreuses mamans n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement devant ce qui s'apparente à «une absence de contrôle des produits importés». «Surtout quand il s'agit de produits aux prix très abordables, dit de bataille, car ceux de marque on ne peut se les payer», estime une femme qui était interrogée sur le problème. Elle est relayée par une autre qui déclare: «Les couches-culottes de marque sont si chères qu'on ne peut que se rabattre sur celles bon marché, en prenant parfois de gros risques. Mais que faire?»