Reportée lors de la précédente session criminelle, l'affaire de B.A.O.M., alias Largo, en référence à son gabarit, a encore été reporté, hier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran, et ce, suite à la demande de la défense de l'accusé. En effet, l'avocat avait introduit cette demande, vu qu'il ne pouvait pas s'entretenir avec lui, en raison de son état de santé et donc, il ne pouvait pas préparer sa défense. Interrogé par le magistrat de l'audience, le prévenu explique que son état s'était dégradé alors qu'il se trouvait à la maison d'arrêt. Il a ensuite été transféré au service de l'infectieux. Signalons que le mis en cause doit répondre du grief de détention et commercialisation de stupéfiants et psychotropes, association de malfaiteurs et utilisation de faux documents administratifs. Par ailleurs, les faits de cette affaire remontent au 29 septembre 2007, lorsque, agissant sur informations, les éléments de la lutte contre les stupéfiants perquisitionnent dans le domicile du mis en cause et saisissent 49 kg de kif qui se trouvaient à l'intérieur d'un mur. Cette même perquisition permet aux enquêteurs de mettre la main sur des sceaux administratifs, tels ceux de la commune de Bir El Djir, la direction des impôts ainsi que celui des domaines et des mines, utilisés pour établir des faux documents, à savoir des permis de conduire et beaucoup d'autres, et une somme d'argent évaluée à 197.000DA. D'un autre côté, des véhicules ont été également saisis, une BMW, une 405 ainsi qu'une Laguna. Ces dernières portaient de fausses plaques d'immatriculation et leurs numéros de châssis changés. Ils étaient ramenés du Maroc puis enregistrés en Algérie. Une enquête est alors ouverte et les investigations permettent à ces mêmes enquêteurs qu'il existait un lien entre ces trafiquants de stupéfiants et des employés de la wilaya, plus précisément le service de la circulation. Le mis en cause, cité plus haut, a déclaré, lors de cette même enquête, que le kif, retrouvé chez lui, c'était sa part qui lui revenait d'une quantité de 150kg. Toutefois, face au magistrat instructeur, le mis en cause se rétracte et nie les faits, puis il introduit un recours. Rappelons que lors du premier procès, tenu en décembre 2008, il n'est entendu qu'en témoin. Signalons que les six personnes jugées à cette date ont été condamnés à 10 et 20 ans de réclusion.