Les kiosques illicites qui avaient disparu de la ville, grâce au lancement du programme des 100 locaux commerciaux, ont resurgi de manière remarquable, et pour cause, la lourdeur bureaucratique et la complexité des démarches administratives, qui, d'une manière ou d'une autre, ont entravé l'attribution à leur profit de locaux commerciaux.Le retour à l'activité commerciale illicite a été fortement constaté dans certaines communes et localités d'Oran-Est dont Arzew, Hassi Mefsoukh et Hassi Bounif. Les agglomérations, les plus concernées par le retour de ce phénomène, sont surtout, celles qui enregistrent un taux élevé du chômage, à cause de l'absence des opportunités de travail. Dans ces localités, les jeunes passent leur journée à sillonner, les bureaux communaux de recrutement et ceux des agences d'emplois, mais en vain. La plupart d'entre eux affirme être complètement désespérés de se voir, un jour, embaucher par un établissement commercial ou administratif et se dit être victime de l'exclusion et de la marginalisation, pourtant, ils résident dans des localités qui abritent d'importantes zones industrielles et d'activités. Selon F. Mohamed, un universitaire diplômé en génie-mécanique, fait partie de ces jeunes désespérés, il dira: «Cela fait plus de 04ans que j'ai déposé des demandes d'emploi dans les différents complexes industriels et pétrochimiques existant dans la région, malheureusement, aucune suite favorable ne m'a été donnée. Je n'ai même pas eu la chance d'être recruté dans le cadre de contrats de pré-emploi ou ceux de l'insertion professionnelle. Je n'ai donc trouvé que ce moyen pour gagner ma vie et manger à ma faim. C'est vrai que j'occupe un kiosque illicite, mais je ne me soucie vraiment pas des conséquences que cela peut engendrer, car toutes les promesses qui nous sont faites par les autorités locales n'ont pas été tenues. Nous n'avons rien vu du programme des 100 locaux, décrété par le président de la République. Si les autorités détruisent mon kiosque, j'en construirai un autre, car je n'ai pas le choix.» Les communes de Hassi Mefsoukh et Hassi Bounif, connaissent le même problème et elles ont été, à leur tour, envahies par des kiosques illicites qui poussent comme des champignons, notamment sur les places publiques. Selon des sources, l'avancement de l'opération de distribution des locaux commerciaux, réalisés au profit des jeunes chômeurs, dans ces communes, n'a pas dépassé le taux des 20%.