Le sort des ressources halieutiques est otage du respect des lois strictes et répressives qui luttent contre les braconniers des profondeurs, ayant récemment imposé leur maîtrise sur les côtes de l'Ouest et à leur tête, les plages de Bousfer qui sont devenues une région où règne l'anarchie et l'afflux intensif des plongeurs hors la loi, selon les propos d'un représentant d'une association de la préservation des droits de l'environnement aquatique. L'association de la préservation des droits de l'environnement aquatique a tiré la sonnette d'alarme, suite à la pêche aléatoire qui se pratique sur les côtes ouest, plus précisément au niveau des plages de Bousfer. Cette pêche illégale risque de mener à l'épuisement des ressources halieutiques et à l'extinction de certains genres de poissons rares, surtout après que des plongeurs amateurs ont commencé à utiliser de fusils harpons et des bouteilles de plongée sans se soucier de l'âge et de la taille du poisson, ni même des saisons de pêche, régis par le règlement de la pêche. A ce sujet, Bahri, un amoureux de la mer, indigné de cette situation, dira: «C'est un véritable carnage contre la nature aquatique, ces pêcheurs n'ont aucun remords, ils sillonnent la mer de bout en bout pour pêcher le plus de poissons possible», puis il ajoutera: «Les campagnes et les patrouilles intensives menées par les gardes-côtes pour combattre les harraga et les pêcheurs clandestins, ont poussé ces derniers à utiliser d'autres ruses, comme celles qui consiste à pêcher de nuit en utilisant des projecteurs manuels, avec lesquels ils figent le mouvement des poissons qui sont ainsi plus facile à atteindre avec leurs fusils harpons.» Nous avons approché l'un de ces plongeurs qui s'apprêtait, lui et une bande de jeunes à quitter la côte, il nous dira: «La journée, je travaille dans un magasin d'alimentation générale et la nuit, je deviens pêcheur et j'excelle dans la recherche des abris de poissons, je travaille sur commande avec les plus grands restaurants de la région et parfois je fais une recette de plus de 3 millions de centimes par nuit. Cela dépend du genre de poissons demandés et celui qui est le plus demandé dans les restaurants, c'est le mérou, il coûte très cher.» Concernant les risques, le jeune confiera: «Nous arrivons toujours à échapper aux gardes côtes, grâce à la complicité de certains pêcheurs du port et qui nous préviennent de tous les déplacements des patrouilles.» Cela se passe alors qu'un responsable supérieur au centre de commandement de la partie marine Ouest, a insisté, pour que son service veille à faire tombé ces réseaux, en tendant des pièges au large de la mer et l'année dernière, 9 personnes ont été interpellées et différées vers les instances judiciaires. Il a également été saisi des armes interdites de circulation, tels que les fusils harpons ainsi que la saisie de zodiacs.