Les cours du pétrole repartent à la hausse, poussés par la conjugaison de certains facteurs, dont la valeur du billet vert. Les prix se maintenaient à courte portée des 80 dollars le baril, sur le marché new-yorkais, soutenus notamment par un petit repli du dollar, en attendant la publication des stocks pétroliers américains, un rendez-vous hebdomadaire important pour les observateurs des marchés. Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en avril gagnait 9 cents à 78,27 dollars par rapport à la clôture de la veille sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de «brut léger texan» (WTI), pour la même échéance, prenait 17 cents à 79,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les observateurs des marchés de l'énergie internationaux s'appuient sur le recul de la valeur de la monnaie américaine pour expliquer le rafraîchissement des cours de ces derniers jours. Ainsi, au lendemain d'un rebond à son niveau le plus haut depuis neuf mois et demi, la monnaie américaine restait en repli face à l'euro, ce qui soutenait les achats de pétrole, moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises. L'attention des opérateurs sera toutefois attirée, hier, sur l'état de l'offre et la demande, avec la publication des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie sur les réserves pétrolières du pays. Les analystes s'attendent à une progression des stocks de brut d'1 million de barils la semaine dernière et d'essence de 700.000 barils. Mais le plus important facteur à l'origine de cette tendance haussière est le repli du billet vert. La monnaie américaine, après avoir grimpé au plus haut depuis plus de neuf mois face à l'euro, s'est repliée, rendant le brut, vendu en dollars, moins coûteux pour les acheteurs européens. Parmi les facteurs de hausse, les analystes citent également la fermeture de deux raffineries au Chili, après le séisme qui a frappé le pays samedi, contraignant Santiago à importer des carburants. Toutefois, pour les analystes, les prix pourraient repartir vers les 70 dollars en raison de la baisse de la demande observée traditionnellement au deuxième trimestre, alors que la consommation de fioul de chauffage diminue.