La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé hier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à intervenir pour trouver une issue à l'impasse dans laquelle se trouve le secteur de l'Education. S'exprimant lors d'une conférence de presse, tenue à l'issue des travaux de la session ordinaire du comité central de son parti, Mme Hanoune a indiqué que le Premier ministre "mandaté par le président de la République pour appliquer ses orientations est appelé à intervenir avec force pour mettre un terme à toute dérive susceptible de conduire à des conséquences obscures dans le secteur de l'Education qui vit, depuis plusieurs semaines, des mouvements de grève consécutifs". La situation dans le secteur de l'Education, a-t-elle souligné, "a accaparé le débat général lors de la réunion du comité central du parti", ajoutant que le Premier ministre "est habilité à prendre les décisions nécessaires et donner le signal de la détente qui permet de rétablir la stabilité et la sérénité dans le secteur de l'Education et de le sauver de l'état d'effervescence et d'impasse qui pourrait hypothéquer l'avenir des élèves". La SG du PT a affirmé que "la politique d'entêtement n'apportera aucun résultat", estimant que "le dialogue et la concertation constituent la meilleure manière de résoudre les problèmes". Après avoir considéré le communiqué publié, dernièrement, par le ministère de l'Education nationale, de "tournant négatif", Mme Hanoune a dit que cette "orientation contrevient à la volonté de l'Etat de résoudre les problèmes des travailleurs par le dialogue et la négociation". Elle a, en outre, rappelé les résultats de la dernière tripartite qui ont insisté sur l'option du dialogue et de la concertation comme moyen civilisationnel pour l'établissement de la paix sociale". Pour Mme Hanoune, le PT "oeuvre toujours à trouver des solutions nationales qui préservent la souveraineté nationale, consacrent la démocratie et garantissent les libertés individuelles et collectives", plaidant pour "l'ouverture d'un débat politique dans le but de contribuer à la résolution des différents problèmes et crises". S'agissant de la lutte contre la corruption, Mme Hanoune a noté que cette opération requiert "l'existence d'institutions fortes qui tirent leur force de l'indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs". Elle a, d'autre part, appelé à la révision de la politique de privatisation des entreprises publiques afin de préserver, a-t-elle dit, les emplois et l'intérêt général du pays et de l'économie nationale.