L'opération de démolition des constructions illicites dans la localité dite Coca et relevant du secteur Bouâmama, programmée au courant de la matinée de ce mardi, a débouché sur de violentes confrontations entre les occupants de ces constructions et les forces de l'ordre. Bilan: 05 éléments de la gendarmerie nationale ont été blessés et trois émeutiers, arrêtés. Lors de ces confrontations, les émeutiers ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les éléments de l'ordre, ces derniers ont donc eu recours aux bombes lacrymogènes pour maîtriser la situation et disperser la foule. Il a suffi de quelques minutes pour que le bidonville, se trouvant à Coca, près de la coopérative de Khemisti, se transforme en un champ de bataille, opposant les occupants d'une cinquantaine de constructions illicites aux forces de l'ordre. Hier matin, de violents affrontements ont éclaté entre les habitants du bidonville et les gendarmes, chargés d'encadrer le volet sécuritaire de cette opération de démolition. Après quelques heures d'affrontements, entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont fait 05 blessés parmi les gendarmes, les habitants de ces constructions ont donné libre cours à leur colère, ce qui a nécessité le renfort du dispositif sécuritaire par les brigades anti-émeute. Arrivé sur place, ces derniers ont aussitôt encerclé les lieux. Les émeutiers, eux, n'ont pas hésité à caillasser les gendarmes avec des pierres et les cocktails Molotov et ont enflammé des pneumatiques de véhicule pour repousser les forces de l'ordre. L'un des habitants de ces constructions illicites qualifie cette situation de répressive et dit: «Comment est-il possible que les autorités locales décident de la démolition de toits, abritant plus d'une cinquantaine de familles, sans les informer au préalable.» Pis encore, ces habitants révèlent que «certaines familles n'ont pas hésité à donner de l'argent à des fonctionnaires de la commune d'Oran, leur ayant promis de régler leur situation. D'ailleurs, ces constructions illicites ont été édifiées, suite à un accord verbal donné par des fonctionnaires de la conservation des forêts.» De son côté, une mère de famille, habitant le bidonville dit: «Lorsqu'une bombe lacrymogène a pénétré ma maison, je servais le café à mes trois enfants, l'un d'eux a été touché à la jambe et a été évacué à l'hôpital.» Le chef de la division de l'urbanisme et de la planification, relevant de la commune d'Oran a fait savoir à propos de cette opération que «50 habitations illicites, fraîchement construites, allaient être démolies. Cette situation résulte de la spéculation foncière, opérée par des personnes sans scrupule. Je tiens à préciser que ces mesures ne concernent pas les anciennes habitations, déjà recensées dans cette localité.»