De nombreux chauffeurs de véhicules lourds, notamment des semi-remorques, ont demandé l'aide des autorités locales et les services de sécurité en premier lieu, afin d'assurer la protection et renforcer la surveillance pour mettre terme aux agressions de certaines bandes de malfrats que connaît l'axe routier reliant la cité Djamel-Eddine à Haï Es Sabah. Des bandes de malfrats ont pris pour cible essentielle, les gros engins, posant ainsi des pièges aux chauffeurs de camions, en vue de s'emparer des différents produits qu'ils transportent. L'astuce est simple, selon un camionneur, victime de ces actes de vandalisme, et qui déclarera: «Avant, c'était le passage, reliant le port d'Oran au rond-point de la cité Djamel qui posait des problèmes à ces chauffeurs. En effet, le passage était totalement insécurisé et il est devenu la cible de malfrats. Une fois la sécurité renforcée au niveau du passage, les malfaiteurs ont changé de plan et se sont donc trouvé une autre cible. Ils guettaient ainsi les chauffeurs, se dirigeant vers Haï Sabah et lorsque ces derniers ralentissaient, à l'approche de ralentisseurs, ils étaient évidemment obligés de diminuer leur vitesse et c'est à ce moment-là que les voleurs se jetaient à l'arrière des camions, pour les dessaisir, en toute liberté, de la marchandise qui s'y trouvait.» Notre interlocuteur témoignera en ajoutant: «Ces malfrats m'ont causé de sérieux problèmes avec mon employeur, j'étais sur le point de décharger un conteneur de sucre et transporter ensuite la marchandise jusqu'à Sidi Chami. En arrivant près d'un ralentisseur, j'ai dû réduire ma vitesse et c'est à ce moment-là que j'ai vu, à travers le rétroviseur, 13 personnes qui sautaient sur le camion, ont saisi les sacs de sucre, les jetant anarchiquement sur le côté droit de la route. En voyant la scène, j'ai arrêté mon camion et j'ai décidé d'aller les chasser. Ils m'ont surpris avec des armes blanches et ont tenté de me poignarder, j'ai failli y laisser la vie, n'était ma vigilance.» Pour fuir cette situation, de nombreux chauffeurs ont dû violer le code de la route, roulant à une vitesse extrême, même à l'approche des dos d'âne, s'exposant ainsi à d'autres dangers. Devant cette situation, les chauffeurs de camions ont lancé un appel de détresse aux autorités pour renforcer les patrouilles de surveillance sur la route en question, notamment le soir, moment où ces actes deviennent beaucoup plus fréquents.