En se référant au communiqué du bureau fédéral à l'issue de sa précédente réunion tenue mardi passé, on constate que le changement tant attendu en matière de mode du championnat national de l'élite n'aura pas lieu la saison prochaine. En termes plus précis, le championnat professionnel que comptait lancer les responsables du football algérien, à leur tête le président de la FAF , Mohamed Raouraoua, est relégué aux calendes grecques. Pourtant, pas plus tard que lors des deux dernières assemblées générales, que ce soit de la FAF ou de la LNF, les présidents des deux instances, Mohamed Raouraoua et Mohamed Mechrara respectivement, avaient bien fait savoir que le passage vers le professionnalisme dès la saison à venir, était une étape obligatoire si on veut éviter à notre football la marginalisation. Les deux hommes voulaient dire que le lancement du championnat professionnel est dicté, désormais, par des instructions de la fédération internationale de football elle-même. Celle-ci a même accordé un ultimatum à toutes les associations sportives concernées pour passer au professionnalisme à partir de 2011, faute de quoi, les clubs, ne disposant pas de licences professionnelles, seront, tout simplement interdits, de compétitions internationales. C'est dire la nature du danger qui guette notre football. Le président de la FAF a déjà tiré la sonnette d'alarme dès le premier jour de son investiture à la tête de l'instance footballistique algérienne, soit au mois de février de l'année 2009, mais sans pour autant réussir jusque-là, son pari, celui de mettre en place un championnat professionnel avec même dix (10) clubs, comme il ne cessait de le répéter. Seulement, force est de constater que l'opération est loin de s'avérer une simple formalité. Plusieurs handicaps objectifs se dressent déjà sur le chemin de Raouraoua pour réaliser son vœu, à commencer par l'indisponibilité des infrastructures sportives, puisque aucun club ne dispose de son propre stade. Rien que pour cela, l'accompagnement de l'Etat à cette opération devient des plus nécessaires. Ce n'est, d'ailleurs, que lors de la semaine précédente que le ministre de la Jeunesse et des Sports a procédé à l'installation d'une commission mixte chargée de la préparation du professionnalisme en Algérie. On ne sait, néanmoins, si ladite commission sera en mesure d'activer le lancement du premier championnat professionnel en Algérie dans les délais impartis par la FIFA.