Comme nous l'avions annoncé dans notre édition d'hier, le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au SNAPAP, a décidé, lors d'une réunion tenue à la Maison des syndicats à Alger, de renouer avec la protestation. Les journées de grève retenues sont les 26, 27 et 28 avril. Le porte-parole du CNSC, Ali Yahia, a indiqué que la décision a été prise parce qu'«aucune réponse n'est venue de la part des pouvoirs publics pour prendre en charge nos revendications légitimes». «Hormis la note adressée au wali par le ministère de l'Intérieur, portant sur la mise en place d'une commission chargée d'élaborer le statut particulier et le régime indemnitaire pour cette catégorie de travailleurs, on n'a rien vu de concret dans la mesure où ladite commission n'a rien fait depuis 2007» a précisé Ali Yahia qui évoque «plutôt des manœuvres dilatoires visant à casser le mouvement de grève initié pour la première fois depuis l'indépendance». Dans son bilan des dernières actions entamées, fin mars, le CNSC a salué les travailleurs pour leur détermination malgré les intimidations de l'administration locale. «Nous saluons la prise de conscience des agents communaux qui ont tenu à résister aux menaces de révocation et sont davantage mobilisés pour arracher leurs droits socioprofessionnels» a-t-il précisé. M. Ali Yahia a déclaré que «le mouvement de grève n'a pas été largement suivi, durant notre première action de protestation, au cours de laquelle on a remarqué que certaines wilayas étaient mal structurées, mais, depuis, on a donné le mot d'ordre d'aller vers plus de restructuration au niveau des communes pour faire entendre notre voix». Pour rappel, les représentants des travailleurs revendiquent, outre la défense des libertés syndicales et le droit de grève, la revalorisation de leur salaire de base, la promulgation du projet de statut particulier et celui du régime indemnitaire et le maintien de la retraite sans condition d'âge. Le retour en force des travailleurs des communes, comme premier noyau des collectivités locales, n'est que les prémices du réveil d'une autre catégorie de personnels longtemps marginalisés.