Un rassemblement est programmé pour la première semaine du mois de juin devant le ministère du Travail. Le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), réuni hier au siège de la Maison des syndicats autonomes algériens à Alger, a décidé de rejoindre la grève du 16 et 17 juin prochain, à laquelle a appelé le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Cette grève générale de deux jours sera reconductible chaque semaine et ce, à partir du 16 juin prochain. «Le Cnsc appelle tous les délégués syndicaux des communes à participer massivement à la grève nationale décrétée par le Snapap les 16 et 17 juin 2010», lit-on dans une déclaration parvenu hier à L'Expression. Par la même occasion, le Cncs a condamné «le mépris affiché par les pouvoirs publics à l'égard des travailleurs par la fermeture des portes du dialogue». Joint par L'Expression, Ali Yahia, porte-parole du Cnsc, s'est félicité de cette décision. «Le conseil a pris la décision idéale, du moment que tous les fonctionnaires publics prendront part à cette grève», nous a t-il déclaré. Concernant l'évaluation des mouvements de grève des 30 et 31 mars dernier, et celui des 26, 27 et 28 avril dernier, les communaux se sont félicités de la réussite des deux grèves, «le Cnsc salue le courage, la mobilisation, la lucidité des travailleurs dont ils ont fait preuve durant la grève», est-il encore mentionné. Dans sa déclaration, le Cnsc appelle aussi tous ses délégués syndicaux à participer au rassemblement qui aura lieu devant le ministère du Travail, la première semaine du mois de juin, sans autant fixer la date. Rappelons que parmi les revendications des communaux, figurent la défense des libertés syndicales, la promulgation du statut particulier, le maintien de la retraite sans condition d'âge ainsi que l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, relative aux relations de travail. Ainsi, les communaux sont plus que jamais mobilisés à aller dans la contestation pacifique: «Le Cnsc décide de poursuivre la lutte jusqu'à satisfaction des revendications», est-il encore mentionné dans leur déclaration. Par ailleurs, le document n'a pas omis de tirer sur les pouvoirs publics: «Le Cncs dénonce avec force les atteintes aux libertés syndicales et au droit de grève qui sont consacrées par la Constitution et les lois de la République», lit-on dans le document, et «accuse l'administration de manoeuvres dilatoires quant à la prise en charge des revendications des travailleurs».