Les représentants des 62 familles qui occupaient des constructions illicites, à Coca, relevant du secteur urbain de Bouamama et dont les habitations ont été démolies en date du 16 mars écoulé, se sont rassemblés devant le siège de la daïra d'Oran, pour dénoncer la situation dans laquelle ils se trouvent, après la démolition de leurs foyers. Ces derniers sont, depuis près d'un mois, dans la rue, et n'ont pas bénéficié des opérations de relogement, organisées par les autorités locales, et ce, dans le cadre de l'éradication des habitations illicites et précaires. Les habitants qui se sont rassemblés devant le siège de la daïra, dans la matinée d'hier, n'ont pas réussi à rencontrer le chef de la daïra mais ils sont parvenus tout de même à envoyer quatre de leurs représentants qui ont été accueillis par le secrétaire général de la daïra. Concernant l'octroi des logements sociaux, les représentants des citoyens affirmeront: «Le secrétaire général de la daïra nous a promis d'étudier notre cas, mais après le GNL16, alors que notre situation ne peut pas attendre, puisque nous sommes actuellement sans abris, ce qui appelle à une prompte intervention de la part des autorités.» Pour rappel, les autorités locales ont procédé à la démolition de ces logements en la présence des forces publiques, et cette opération avait alors suscité une grande tension entre les éléments de la gendarmerie nationale et ces familles qui ont refusé que leurs habitations soient démolies, tant qu'ils n'ont pas bénéficié de logements décents, en échange. Une demande restée sans réponse, selon les déclarations des habitants, et les gendarmes avaient été obligés de recourir aux gaz lacrymogènes et l'on avait enregistré plusieurs blessés des deux côtés.