Hier matin, une trentaine de personnes, banderoles et emblème national à la main, ont observé un sit-in devant la daïra d'Oran. Ils ont réclamé leur droit au relogement. Il s'agit en fait des familles délogées il ya quelque temps du bidonville implanté à « Coca » dans le secteur urbain Bouamama. Ce bidonville s'était constitué, rappelons-le, en l'espace de deux mois. Les maisons de fortune, qui ont été démolies sont au nombre de 60. L'opération de démolition ne s'était pas déroulée sans incidents. Les forces de l'ordre supervisant cette opération ont été confrontées à des protestataires. Les affrontements ont eu lieu pendant les premières heures de la matinée puis ce fut l'apaisement et les engins démolisseurs sont entrés en action. Hier, les protestataires ont crié avoir droit au logement. « Nous avons acheté les maisons qui ont été détruites auprès de tierces personnes. Certes nous avons été arnaqués mais nous avons droit au logement car nous n'en possédons pas », argumenteront-ils. Le chef de la daïra d'Oran dira à propos de ce dossier : « j'ai accordé une audience aux représentants de ces familles et leur ai expliqué qu'ils ne peuvent être relogés parce qu'ils ont occupé des maisons de fortune. Révolu est le temps où pour bénéficier d'un logement il faut créer un bidonville ». Le chef de daïra ajoute que « ces familles peuvent bénéficier de logement au cas où elles ont déposé au préalable des dossiers de demandes de logements sociaux et qu'elles y ouvrent droit. » Hier, les forces de l'ordre sont intervenues pour demander calmement aux protestataires de repartir. Cette intervention est en fait devenue une mission courante pour les responsables de la 8ème sûreté urbaine.