Quelque 300 étudiants, représentant 12 cités universitaires dans la wilaya d'Oran se sont rassemblés devant le COUS, dans le but de contester ce qu'ils qualifient de «mauvaises conditions de vie», vécues dans leurs cités universitaires. Ce mouvement de contestation a été déclenché, suite au retard mis dans l'attribution des bourses pour plus d'un trimestre et l'absence des augmentations, prévues auparavant et ajouter à cela, la menace adressée par les directeurs des cités universitaires à l'encontre des organisations, ayant revendiqué leurs droits, en entamant une grève dont ont été victimes six jeunes étudiantes de la cité universitaire du 30ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, apprend-on de Abdelhakim Chelalka, le responsable de l'union nationale des étudiants libres. Notre interlocuteur rapportera: «La poursuite judiciaire de ces étudiantes est contradictoire aux principes de la démocratie et la menace qui a été faite, ne nous fera pas peur. La grève est un droit et ce qui a émané de l'administration de l'internat, ayant traduit ces jeunes filles devant le tribunal est indigne, celle-ci aurait dû plutôt avoir conscience des mauvaises conditions qu'endurent les jeunes internes au sein des cités universitaires et la maltraitance qui est allée jusqu'au harcèlement, sachant que ces filles sont même filmées à l'intérieur de la cité, ainsi que cela s'est produit dans la cité du 30ème anniversaire, une cité devenue une simple structure sans aucune âme.» La représentante des étudiantes dira pour sa part: «Le mouvement contestataire n'a été alimenté par aucune organisation estudiantine, et ce qu'a fait la directrice en traduisant devant la justice, les six jeunes filles, membres de l'organisation, n'est que pour jeter de la poudre aux yeux et détromper l'opinion publique.» A savoir que l'union générale des étudiants libres a adressé un rapport de contestation au ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, pour l'inciter à envoyer une commission d'enquête afin de s'enquérir de la situation et voir de plus près les mauvaises conditions vécues par les jeunes universitaires qui ne cessent de se dégrader de plus en plus. Et la réalité de l'université algérienne, malgré les efforts déployés par l'état pour assurer de bonnes conditions pour les étudiants qui n'ont toujours pas bénéficié des moindres nécessités aux seins des résidences universitaires, que ce soit en matière de restauration ou de transport qui est presque inexistant au pôle universitaire de Belgaïd, ajouter à cela, les tentatives des responsables pour incriminer les actions syndicales.» L'union générale des étudiants libres, UGEL a menacé de procéder carrément au gel de l'université d'Oran, dans le cas où leurs revendications ne trouveraient pas écho, auprès des responsables, appelés à trouver les solutions adéquates pour résoudre le problème. Rappelons que la directrice de la cité universitaire, A. Oum El Kheïr, avait nié, lors de ces déclarations à la Voix de l'Oranie, toutes les accusations qui lui avaient été adressées.