En dépit de la mobilisation des Services communaux de la voirie, les conditions d'hygiène déplorables dans lesquelles se trouvent certaines cités de nos villes et villages, favorisent la prolifération des moustiques. Ces insectes, qui prospèrent durant toute l'année, dégradent le cadre de vie des citoyens, en particulier les résidents des cités situées en banlieue pour les grands centres urbains, tels Tiaret, Mahdia, Ksar-Chellala et Sougueur entre autres, et dans un grand nombre de quartiers qui sont soit dépourvus d'aménagement, soit situés dans des zones humides, comme les cités d'El Oued ou celle des «Abattoirs» à Medrissa et autres à Sidi Abderrahmane dans l'extrême Ouest du territoire de la wilaya. Chaque année, et particulièrement dès le mois de mars, les citoyens commencent à se plaindre de l'indésirable présence de ces dangereuses bestioles porteuses de germes, causant de nombreuses maladies cutanées. Néanmoins, les services d'hygiène et d'assainissement municipaux procèdent tous les ans à des actions sporadiques qui s'avèrent inefficaces car ces opérations interviennent tardivement en été, à un moment où les moustiques sont plus nombreux et plus virulents. Ces services effectuent sans précaution des opérations de fumigation nocturnes qui empoisonnent l'atmosphère des riverains, notamment les personnes présentant des problèmes respiratoires. Cette manière de faire n'a pas manqué de déclencher la réaction de nombreux citoyens qui estiment que ce plan de démoustication s'est avéré, à chaque fois, inapproprié et qu'il est temps de commencer la lutte contre ce fléau dès maintenant pour étouffer l'embryon avant l'éclosion des œufs. Sinon, mieux vaut s'abstenir de gâcher les soirées des citadins en embaumant à chaque crépuscule leurs cités d'un insecticide dont l'effet est autant néfaste que celui des moustiques. La balle est donc dans le camp des responsables locaux et ceux des services d'hygiène naturellement. Enfin, il reste à souligner qu'outre le calvaire des moustiques, les habitants de certains grands centres, comme Mahdia et Aïn Dheb, sont également quotidiennement menacés par la présence des animaux errants, particulièrement les chiens qui, ayant conquis les espaces verts abandonnés par tous, restent aussi attirés par l'odeur de la pitance auprès de certaines gargotes et autres décharges sauvages où jouent ensemble des bambins et…des chiots sales.