De nombreux jeunes ayant déposé des demandes d'emploi ou de création de micro-entreprises auprès des différentes structures de l'emploi au niveau de la wilaya d'Oran, rencontrent de grandes difficultés quant à obtenir des prêts bancaires, vu les conditions dissuasives imposées par les banques, telles que l'hypothèque de maisons ou de domaines agricoles. Le non financement de ces projets ou tout autre obstacle ont tendance à augmenter le taux de chômage, notamment avec l'augmentation du nombre de personnes diplômées, et ce, en dépit des encouragements des responsables pour inciter les jeunes à en bénéficier et qui restent, selon les jeunes, des paroles qui ne seront jamais concrétisées. Certains jeunes que nous avons rencontrés au siège de l'agence national du soutien à l'emploi des jeunes, ANSEJ dans la wilaya d'Oran dénoncent ce qu'ils qualifient de bureaucratie, vu que leurs dossiers ont bel et bien été acceptés au niveau des services de l'ANSEJ, cependant les obstacles rencontrés au niveau des banques les auraient empêchés de bénéficier de ces prêts, en dépit des réunions mensuelles tenues par les responsables des banques et des agences de l'emploi de jeunes pour régulariser les dossiers des demandeurs. En effet, les conditions exigées par les banques restent, selon certains jeunes, très décourageantes, exigeant à titre d'exemple, une retenue de 10% du crédit octroyé au bénéficiaire pour la déposer dans le compte bancaire et l'obligation des artisans de se procurer d'abord un local pour exercer leur activité, ce qui les oblige à louer des locaux à des prix très élevés sans même être sûr de pouvoir enfin bénéficier du crédit bancaire. Par ailleurs, un responsable de l'agence de l'ANSEJ d'Oran dira que «la coordination avec les banques qui financent les projets de l'emploi se tient selon les besoins et des réunions sont alors organisées, bien avant le financement de n'importe quel projet entre le directeur de la banque, un représentant de l'agence de l'ANSEJ et le bénéficiaire du projet.» «Il y a eu lieu du financement de 600 micro-entreprises dans la wilaya qui ont réalisé des succès sur le plan commercial, mais le problème reste au niveau des banques, concernant le remboursement de leur crédit et le payement des impôts, sachant que l'agence de l'ANSEJ poursuit au fur et à mesure les gérants du projet jusqu'à ce que ce dernier rapporte son fruit», ajoutera notre source. D'une autre part, une source relevant de la BADR banque dévoilera que les financements bancaires ont atteint, depuis le lancement de cette procédure en avril 2004, les 977 millions de dinars dans les différents projets, outre le programme des 100 locaux pour chaque commune qui a raflé la part du lion, ayant profité à 4.607 personnes. Sachant que 1.100 dossiers parmi les 2.600 ont été transférés par l'agence. Le seul plus grand obstacle reste donc, le fait que les banques exigent aux demandeurs de crédit la signature d'actes de location des locaux qui abriteront l'activité commerciale ou artisanale pour une durée de 05 ans. Gel du financement des activités de transport ou de pêche maritime Parallèlement, des sources relevant de la direction de l'agence nationale du soutien à l'emploi des jeunes à Oran ont indiqué que le financement de certaines activités ayant connu une grande affluence, a été gelé, tel que le secteur du transport ou de la pêche maritime qui a vu de nombreux investisseurs courir afin d'obtenir des autorisations pour la fondation d'une entreprise, vu la saturation du secteur, ajouter à cela l'étroitesse des quais, en ce qui concerne le secteur de la pêche maritime. Il est à noter que l'ANSEJ avait procédé, l'an dernier, à l'étude et la certification de près de 700 dossiers d'investissement dans plusieurs domaines, tels que la construction, l'agriculture, l'industrie de transformation, ainsi que le secteur des prestations qui représente, à lui seul, 55% des dossiers déposés auprès des services de l'ANSEJ, juste avant celui de l'industrie, puis celui de l'agriculture qui se retrouve en 3ème position et de nombreux jeunes se sont donc orientés vers l'aviculture, l'apiculture et l'élevage de bétail et ce, vu les facilités qui leur ont été octroyées, dans le domaine, en ce qui concerne les nouvelles procédures du financement direct qui se fait sous deux formes, le financement commun entre l'investisseur du projet, le crédit sans intérêt octroyé par l'ANSEJ et le crédit de la banque, ou la participation de l'investisseur du projet et le crédit sans intérêt de 25% de l'agence, à condition que l'investissement ne dépasse pas les 200 millions de centimes, sachant que le premier investissement peut arriver jusqu'à un milliard de centimes avec une participation de 5% de la part de l'investisseur, 25% de l'agence du soutien à l'emploi et 70% pour le crédit bancaire, avec de nombreux avantages fiscaux dont l'exonération de la TVA, réduction des 05% des taxes fiscales sur les équipements importés, exonération du fisc taxé et imposé sur les micro-entreprises, allant même jusqu'à l'exemption totale sur les fiscs des revenus de l'entreprise.