Entre les retards enregistrés dans la délivrance des documents de l'état civil et les erreurs à répétition dans la transcription de la filiation et renseignements des demandeurs, tels que constatés lors du retrait, le citoyen oranais se trouve doublement pénalisé par une gestion du sensible service communal, auquel aucune amélioration n'a été apportée pour mettre fin à un calvaire, devenu par la force des constats, une véritable hantise, autant pour le citoyen que pour les responsables du service. L'une des erreurs constatées et qui aura fait perdre sa patience et son temps à un citoyen oranais, concerne cet extrait de naissance, commandé par ce même citoyen au niveau de l'une des antennes communales, mais une fois le document délivré et après deux semaines d'attente, le document en question a été délivré au nom d'un autre citoyen, en atteste le document dont nous détenons une copie et la personne concernée fera savoir avec une touche d'amertume: «J'ai attendu plusieurs jours pour avoir cet extrait d'acte de naissance, mais une fois délivré, il se trouve que le document est retranscrit au nom d'une tierce personne, alors que j'étais censée déposer un dossier dans les plus brefs délais.» Cette erreur est loin d'être isolée et c'est quotidiennement que les citoyens sont confrontés à un tel phénomène. Une dame, ayant mis au monde une fillette un 10 juin, s'aperçoit que la retranscription sur le livret de famille s'est faite deux jours plus tôt, c'est-à-dire le 8 juin et il aura fallu un jugement pour remettre la bonne date de naissance. Houari, un habitant des Planteurs, se verra lui inscrit en tant que sujet féminin du nom de Fatima, une aberration qui a tout de même été rectifiée une dizaine de jours après. Le nombre élevé de dossiers transmis au tribunal d'Oran et en attente d'un jugement pour la rectification des erreurs commises sur des documents d'état civil, atteste des contraintes administratives vécues par les citoyens en attente de l'assainissement de leurs actes de naissance, en raison des erreurs de transcription de la part des employés communaux. Cet état de fait a fait réagir les instances judiciaires qui adresseront des correspondances officielles aux responsables communaux afin de veiller à plus de rigueur, lors de la délivrance des documents d'état civil. Un responsable communal fera savoir à ce propos, «l'agent de l'état civil doit posséder une maîtrise quasi parfaite de l'écriture et de la langue, or actuellement, les préposés au guichet de la mairie ont un niveau d'instruction très faible et sont employés, le plus souvent, dans le cadre du dispositif social et c'est pour cette raison que de nombreuses erreurs sont commises.» Ceci étant, le citoyen s'attend à plus de contraintes depuis l'introduction des nouvelles mesures relatives au passeport et à la carte d'identité biométriques, même si ce nouveau concept obéît à une volonté de modernisation des documents officiels des citoyens.