A Remchi, comme c'est le cas, également, dans plusieurs localités de la wilaya, les citoyens en ont ras-le-bol de ces motocycles et ces mobylettes qui sillonnent les rues à toute vitesse, provoquant, par la même occasion, un bruit assourdissant. Parce que leurs propriétaires prennent le soin d'ôter le «silencieux» censé étouffer le bruit du moteur. L'exaspération des personnes âgées, des malades et de tous ceux qui ont horreur du bruit, atteint son paroxysme lorsque ces motos et autres cyclomoteurs entament leur rallye infernal. Celui-ci peut se dérouler aux heures de sieste, au moment où les gens veulent profiter d'un petit somme ou encore à des heures indues de la nuit lorsque la plupart des citoyens sont plongés dans leur sommeil. De jour, certaines rues sont les lieux de prédilection de ces «motards» invétérés qui se délectent en faisant d'incessants allers et retours. L'une des plus privilégiées est, sans doute, l'avenue Larbi Ben M'Hidi, l'artère principale de la ville, habituellement très fréquentée en raison de l'existence de deux CEM et d'un lycée. Ainsi, durant toute la journée, et principalement aux heures de pointe qui coïncident avec l'entrée ou la sortie des élèves, les motos vrombissantes parcourent inlassablement la rue à toute vapeur. Sans casques et faisant fi des règles de sécurité les plus élémentaires, les motards se plaisent, parfois, à effectuer des slaloms dangereux entre les voitures et se permettent même de dépasser par la gauche ou la droite les véhicules qui les «empêchent» de poursuivre leur numéro spécial. Souvent, pour se faire plus remarquer, les jeunes conducteurs impriment une grande vitesse aux motos, d'où leur bruit tonitruant. Les tympans sont, alors, mis à rude contribution. Par ailleurs, l'inattention dont font preuve les motards -leurs yeux sont, plutôt, rivés sur les trottoirs où marchent les jeunes filles qui se dirigent vers le lycée ou qui attendent devant l'entrée de l'établissement, est, parfois, à l'origine de certains accidents. Il arrive que des piétons soient renversés quand ce ne sont pas des rétroviseurs de voitures qui prennent un coup. Avec l'arrivée du beau temps et, prochainement, l'été, il faut s'attendre à ce que les moteurs de motos vrombissent encore plus en plein milieu de la nuit. Faut-il laisser impunément les motocyclistes déranger la quiétude des citoyens?