Un membre du bureau wilayal de l'union nationale des boulangers à Oran qui fait partie également de l'union nationale des commerçants et artisans algériens a révélé la diminution du nombre de boulangers de 60% et leur nombre ne dépasse guère les 360 boulangers dans la wilaya sur les 17.000 boulangeries existantes à travers tout le territoire. Il n'y a pas si longtemps, leur nombre dépassait les 850 boulangeries dans la wilaya, indiquant que ce nombre a baissé à cause des obstacles rencontrés et de la multiplication des impôts, une donnée qui a poussé certaines boulangeries à poser la clé sous le paillasson ou à carrément changer d'activité. Ce même interlocuteur indiquera que les doléances qui restent en suspension et qui préoccupent encore les boulangers de la wilaya d'Oran, consistent en la demande de subventionner les boulangers en produits de première nécessité, tels que la levure chimique ainsi que leur subvention dans leur consommation en électricité, considérant que la marge de bénéfice des boulangers a dégringolé à 8% contre 20% en 1996. Il précisera aussi que tous les produits alimentaires ont connu dernièrement une hausse des prix, sauf le pain dont le prix reste, tel qu'il a été fixé en 1996, c'est-à-dire entre 7,5 DA et 8,5 DA. Notre interlocuteur insistera sur le fait que les boulangers ne demandent pas l'augmentation du prix de la baguette de pain, mais revendiquent le droit à recevoir des subventions de la part de l'état, en ce qui concerne les produits de première nécessité, tels que la levure chimique, comme l'a déjà fait déjà le gouvernement avec la farine, en instaurant une coordination, visant à améliorer la qualité du pain. De leur côté, plusieurs boulangers activant à Oran, ont demandé la nécessité à être exemptés des impôts, ainsi que le stipule la loi qui exempte certains artisans des impôts, estimant que le boulanger en est un aussi, vu qu'il a des documents qui l'attestent. Sur ce même sillage, les parties responsables, selon les représentants de l'union nationale des boulangers, ont promis de baisser les impôts de 70% pour les boulangers, sauf que cette promesse n'a jamais été concrétisée et ce, en dépit de la série de protestations, organisée auparavant. D'un autre côté et concernant le problème lié aux coupures de courant qui touchent les boulangeries, le représentant de la fédération a confirmé que ce problème reste toujours posé en dépit de l'accord conclu avec la Sonelgaz, pour indemniser les pertes dues à ces coupures en faveur des boulangers. En indiquant qu'une coupure de courant d'une heure cause au boulanger une perte équivalente à 7.500 DA, or ce qui inquiète réellement ces boulangers, c'est le refus de la direction de la Sonelgaz à leur verser des indemnisations, prétextant l'absence de directive ou de note ordonnant cela. Le représentant du bureau wilayal a assuré que si la décision de résoudre les préoccupations des boulangers n'est pas prise, d'autres protestations seront organisées dont la formule et les dates seront fixées par le conseil national au niveau de la capitale prochainement. Par ailleurs et concernant l'application de la loi des 500 mètres, le représentant des boulangers a demandé la nécessité d'appliquer strictement cette loi, vu qu'elle n'a jamais été appliquée à l'encontre des revendeurs de pain qui ne se trouvent qu'à quelques mètres des boulangeries, alors que la loi impose aux commerçants d'alimentation générale d'observer une distance de plus de 500 mètres, par rapport à une boulangerie, pour pouvoir vendre du pain.