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«La crise du pain est relative aux conditions de travail des boulangeries à Constantine» Takouche Lamri, membre du bureau national de l'UGCAA, au Temps d'Algérie :
Takouche Lamri, membre du bureau national de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et représentant de la wilaya de Constantine, a précisé que le métier de boulanger est en disparition au niveau de la capitale de l'est si l'Etat n'intervient pas rapidement. Alors que la tension sur le pain persiste depuis quelques mois déjà, elle s'est accentuée ces derniers temps à cause notamment de la fermeture de plusieurs boulangeries à Constantine ainsi qu'au choix de la période des congés pour les boulangers, ce qui n'a pas manqué de générer de gros désagréments. M. Takouche a déploré la situation dans laquelle vivent actuellement les boulangers et a précisé que sur les 518 artisans boulangers de la wilaya inscrits au registre du commerce, seulement 230 sont en activité. Un nombre qui est appelé à être revu à la baisse également car «plusieurs boulangers, pour une raison ou une autre, ont été contraints de baisser rideau, n'ayant pu résister longtemps aux pressions et autres tracasseries causées par les services de contrôle de la direction du commerce qui les harcèlent sans cesse». Le représentant des boulangers a précisé également que les artisans constantinois rencontrent plusieurs problèmes, comme la farine, l'électricité et les marchands informels qui continuent à écouler le pain sur le trottoir, près des rigoles et dans des endroits insalubres et qui, paradoxalement, ne sont jamais inquiétés par les contrôleurs de la direction du commerce, encore moins par les services de police. M. Takouche a ajouté que «les charges sont devenues exorbitantes. A titre d'exemple, nous sommes obligés d'avoir recours aux refroidisseurs, appareil coûtant 250 000 DA, servant à maintenir l'eau à une température relativement basse. Sans compter l'améliorant, devenu indispensable également pour que le produit soit ‘‘mangeable''. Le kilo de levure, importée, qui avant se vendait à 140 DA, coûte actuellement 330 DA et beaucoup d'autres problèmes surgissent». Sur un autre registre, il est à préciser que Constantine compte une boulangerie pour 5400 habitants. «Il n'y a plus de relève et c'est inquiétant pour nous. Nous employons actuellement des travailleurs des autres wilayas qui nous reviennent trop cher», a-t-il expliqué. En effet, les jeunes sont désintéressés par le métier. Pourtant, les centres de formation assurent cette spécialité mais il n'y a pas d'engouement.»