Le président de la Fédération égyptienne de football (FEF) n'en finit pas avec ses déboires. Après avoir perdu le match de la qualification au mondial sud-africain et la condamnation de l'Egypte par la FIFA, voilà qu'il risque de se retrouver carrément en taule ! En effet, le ministre de la Jeunesse et des Sports égyptien, Hassan Sakar, a officiellement transmis le «dossier» de la FEF au bureau du procureur général pour l'ouverture d'une enquête. C'est, apparemment, un gros dossier qui concerne aussi bien les résultats sportifs que la gestion discutable des finances de la Fédération égyptienne de football. Le ministère des Sports égyptien accuse Samir Zaher d'avoir détourné pas moins de 15 millions de livres qui devaient servir à payer les prestataires de services aux partenaires de la FEF. On reproche également à Zaher d'avoir remis des chèques en bois à des entreprises et sociétés auxquelles la FEF devait de l'argent. Aussi, et selon le journal égyptien «Echourouk», l'instance de Samir Zaher n'a pas jugé utile de répondre aux remarques que lui a adressées l'organisme central du contrôle des comptes. Par ailleurs, le Conseil national du sport – équivalent du ministère de la Jeunesse et des Sports algérien- n'a pas non plus reçu de rapport sur la gestion catastrophique de l'affaire du match contre l'Algérie auprès de la FIFA. Le conseil de M. Sakar n'a pas apprécié, d'après le journal, que l'affaire ait dépassé le cadre du football. En effet, les déclarations tapageuses de Samir Zaher, qui a vainement tenté d'expliquer son échec, ont été pour beaucoup dans la brouille entre l'Algérie et l'Egypte qui a atteint des seuils insoupçonnés. Et la mise au banc des accusés de Zaher confirme la volonté des autorités égyptiennes de ne plus se laisser entraîner par sa littérature guerrière pour cacher son échec sportif et sa gestion douteuse des finances de sa fédération. De quoi faire plaisir aux supporters des Verts qui ont eu à vérifier l'incroyable cynisme de ce personnage qui a failli mettre le feu aux poudres entre les deux pays, l'Algérie et l'Egypte, bien sûr.