Accusés dans une affaire d'association de malfaiteurs, vol qualifié, tentative de vol et détention d'arme à feu, cinq mis en cause dont la majorité des universitaires ont comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Le 12 septembre 2009, un citoyen habitant à Haï Seddikia et rentrant tranquillement chez lui, aux environs de 23h30mn, est attaqué par trois jeunes à l'aide d'une arme à feu. L'instinct de survie étant plus fort, il arrive à les repousser. Toutefois, il parvient ainsi que certains riverains, venus à son secours, à reconnaître l'un deux, un certain R.M., appelé plus communément Tiganon. Une plainte est alors déposée et ce dernier est interpellé. Les investigations entreprises permettent de faire un lien entre cette affaire et une autre, ayant fait l'objet d'une plainte contre X, pour le cambriolage de la maison d'un sénateur, enregistrée le 20 avril 2009. Outre l'argent, en dinars et devises et des bijoux, l'arme, un Beretta, de ce haut responsable a également été subtilisée. Par ailleurs, les investigations entreprises dans cette affaire de tentative de vol, ayant visé le citoyen d'Es Seddikia, aboutit à l'interpellation d'autres mis en cause dont le neveu de ce sénateur, H.M. qui est aussi fils de magistrat ainsi que le frère d'un avocat, et ce, après qu'il a été établi que c'était le neveu qui était à l'origine du cambriolage de la maison du sénateur. Ce dernier retire alors sa plainte et avance des dispositions familiales. Toutefois, le suspense plane autour du vol de l'arme. Les mis en cause, interpellés lors de l'interrogatoire, sont unanimes pour déclarer que c'est H.M. qui leur avait remis l'arme, leur expliquant qu'elle appartenait à son père. Appelés hier à la barre, les prévenus nient les faits, chacun à sa manière. Lors de son réquisitoire le représentant du ministère public requiert la peine de huit ans de réclusion contre H.M., R.M. et A.B. et demande la peine de deux ans de prison ferme à l'encontre des deux autres accusés. La défense, quant à elle, plaide les circonstances atténuantes. Aux termes des délibérations, H.M. et R.M. sont condamnés à trois ans de prison avec sursis, alors que les trois autres prévenus ont été acquittés.