Le ministre des Travaux publics (MTP), Amar Ghoul, a détaillé jeudi dernier les derniers aménagements à faire sur l'autoroute Est-ouest dont la livraison est prévue pour l'année prochaine. «42 stations-service, 52 points de péage et 76 espaces de loisirs seront réalisés sur l'autoroute est-ouest, actuellement en chantier», a annoncé le ministre. Jusqu'ici, les nombreux tronçons ouverts au trafic routier sont restés dépourvus d'infrastructures d'accompagnement. L'usager ne dispose ni de station de repos, et encore moins de service et d'unités de protection civile. Chose anormale, connaissant toute l'importance de ces structures qui, une fois mises en place, donneront lieu à une sécurité totale sur cet axe routier. En effet, l'autoroute manque notamment de stations-service, d'aires de repos et des postes de la protection civile. Ce a quoi veut remédier M. Ghoul. A ce titre, dira-t-il en réponse à une question d'un membre du Conseil de la Nation, «une superficie de 1.000 hectares sera consacrée à la réalisation de 42 stations-service confiées à Naftal". «Un total de 14 stations-service sera réalisé en priorité sur les tronçons importants», a encore précisé, le ministre des Travaux publics qui a ajouté que «la Gendarmerie nationale et la protection civile créeront 16 postes de contrôle pour assurer la sécurité des usagers». L'annonce de ces aménagements n'a de valeur que celle de confirmer l'achèvement de cette autoroute. Il y a, un peu plus d'un mois, le directeur de l'ANA, l'Agence nationale des autoroutes du MTP, avait révélé que le contrat de gestion des aires de service le long de l'autoroute Est-Ouest a été décroché par l'entreprise publique Naftal. «Ces aires de service ressembleront à un petit village où l'on assure plusieurs services tels que la vente de carburant, la restauration, l'hôtellerie, bref, toutes les commodités qui permettent d'assurer le confort de l'usager. Sur le plan juridique, Naftal interviendra sous le régime de la sous concession. Elle sera tenue de payer des droits», a-t-il indiqué. A ce sujet, Hocine Necib déclarera que des études ont été engagées pour fixer les droits de péage sur l'autoroute. Au cours de la même émission, il avait affirmé que Le taux d'avancement avoisine les 90%», avait affirmé récemment sur les ondes de la Radio nationale, Hocine Necib. «Cela pourrait se faire durant le premier semestre 2011», a-t-il dit en substance en réponse à une question concernant la date de livraison. Ainsi, la livraison du mégaprojet ne s'effectuera qu'en 2011 alors qu'elle était prévue une première fois en 2009 puis en janvier 2010. Certes, l'intervenant a reconnu que le projet est bien avancé «pour ce qui est des lots Centre et Ouest», mais admet des retards à l'Est, non sans faire remarquer que «dans la vie d'un projet, il y a toujours des arrêts qui sont, notamment, dus aux intempéries». Les retards sont enregistrés au niveau de la wilaya de Constantine. Selon l'intervenant, la difficulté du relief, aux sols très instables, en est la raison. Optimiste, le responsable affirmera que l'autoroute entre Constantine et la frontière algéro-marocaine sera totalement mise en service avant septembre prochain, même s'il reconnaît des retards dans les travaux de la deuxième rocade d'Alger (Zéralda-Boudouaou) dans sa partie centrale. «Nous sommes très avancés entre Douéra et Meftah. Dans moins d'un mois, nous allons livrer la partie Meftah-Khemis El Khechna», a-t-il indiqué précisant que celle-ci a coûté 50 milliards de dinars. Quant aux équipements de cet important axe routier, l'intervenant a révélé qu'un avis d'appel d'offres national et international pour l'installation de la signalisation, de l'éclairage, des péages et autres moyens de communication sera lancé prochainement. «Tout est finalisé», a-t-il déclaré à ce sujet. Au chapitre de la sécurité des infrastructures, l'invité de la Radio nationale avait indiqué que le nouveau règlement parasismique applicable aux ouvrages d'art entrera en vigueur à partir du 4 avril 2010. «L'avantage de ce document technique réglementaire est d'unifier tous les textes liés aux normes parasismiques et de les adapter au contexte algérien. Jusque-là, on s'appuyait sur des règlements qui ont fait leur preuve à l'étranger», avait-il conclut.