Choisir d'aller vivre sous d'autres cieux pour une raison ou une autre n'est de nos jours pas choses facile. Immigrer dans un autre pays européen se complique et la tendance s'oriente vers l'impossible pour certains. L'Europe, qui a toujours prétendu être une terre d'asile et le berceau des droits de l'Homme, se referme sur elle-même. Les candidats des pays sous développés, candidats à l'immigration, éprouvent en effet de plus en plus de difficultés pour s'installer dans le Vieux continent. L'exemple de l'Allemagne en illustre en partie ces conditions draconiennes imposées. Ceux qui seraient tentés par l'immigration en Allemagne devraient, peut être bientôt, prouver qu'ils sont des génies. On n'en est plus aux discriminations de couleur de la peau, la religion ou l'origine ethnique, aujourd'hui on affaire au quotient intellectuel (QI). Un questionnaire, portant sur les capacités intellectuelles des candidats, est le nouveau projet préconisé par les responsables du parti conservateur de la chancelière allemande Angela Merkel. Ces tests d'intelligence que devra subir le candidat à l'immigration est jugé comme "aberrante" et "discriminatoire" par le gouvernement de Berlin, cependant. «Nous devons poser des critères qui servent vraiment à notre Etat. Outre une bonne formation et une qualification professionnelles, l'intelligence doit entrer en considération. Je suis pour des tests d'intelligence », a soutenu Peter Trapp, un membre de la CDU de Mme Merkel sur les colonnes du quotidien Bild. Pour en arriver là, les conservateurs se sont appuyés sur l'exemple canadien pour justifier leur proposition. «Le Canada exige des enfants d'immigrés un quotient intellectuel plus élevé que celui des enfants locaux. Les raisons humanitaires comme le regroupement familial ne peuvent être à la longue le seul critère d'immigration», a-t-on ajouté comme explication de ce projet. Pour l'instant les candidats à la nationalité allemande subissent des tests de langue et une évaluation de leurs connaissances du système social et juridique de ce pays. En grande Bretagne, ce n'est pas l'intelligence des immigrés qui préoccupe. Londres désire avoir moins d'immigrés non européens. C'est dans ce sens, qu'elle a décidé de réduire le nombre de visas de travail délivrés aux ressortissants originaires de pays non membres de l'Union européenne. Leur nombre va être temporairement plafonné à environ 24.000 personnes d'ici avril 2011, avant la mise en place d'une limite permanente. Le plafonnement de l'immigration a constitué l'une des plus importantes promesses de campagne du Premier ministre David Cameron lors des législatives de début mai.