Les importateurs, qui abandonnent leurs marchandises au port, sont désormais dans l'œil de l'administration douanière qui compte prendre des mesures énergiques. Une date limite vient d'être fixée aux importateurs afin de récupérer leurs marchandises abandonnées sur les quais du port d'Alger. Le délai a été fixé au 22 juillet. Les importateurs sont, donc, appelés à se conformer à la réglementation douanière en vigueur, autrement les douanes passeront à une autre étape de traitement, celle de la vente aux enchères publiques de cette marchandise cumulée dans l'enceinte portuaire, conformément à la réglementation en vigueur. A l'heure actuelle, la liste de l'administration douanière fait état de 17 importateurs qui sont concernés par ces dispositions. L'abandon, par les opérateurs, de leurs marchandises pour défaut de conformité à la réglementation douanière a été à l'origine de l'accumulation de marchandises avariées. L'Entreprise du port d'Alger (EPAL) a évacué une quantité de près de 2.500 tonnes de marchandises avariées depuis août 2008, date du début d'une opération d'assainissement au niveau de l'enceinte portuaire d'Alger. En tout cas, l'administration douanière n'entend pas s'arrêter à ce stade de mise en garde, mais compte aller encore plus loin dans sa besogne puisque la direction générale des douanes a pris la décision de lancer une enquête nationale au niveau de l'ensemble des ports afin de déterminer les responsabilités, connaître les raisons de l'abandon et définir les priorités d'actions. D'autres menaces sont brandies à l'adresse des importateurs défaillants, outre la vente aux enchères. Il s'agit de la destruction des marchandises impropres à la consommation. D'après des statistiques émanant de l'administration douanière, 2.000 conteneurs devraient être détruits dans le centre du pays, alors qu'un grand nombre de conteneurs est entassé dans un dépôt situé à Sidi Moussa, à l'est d'Alger. L'administration douanière n'a pas hésité d'interpeller l'Etat afin de trouver un moyen efficace et rapide pour détruire les marchandises périmées. Une unité d'incinération devra être créée, à cet effet. Dans le sillage, les premières opérations de vente aux enchères de plusieurs produits alimentaires, cosmétiques, machines industrielles et de pièces détachées devront être lancées sous peu. L'opération se déroulera plus précisément le 27 juillet prochain au niveau de la recette principale des douanes des ports secs de la zone industrielle de Rouiba.