Le chef de l'Etat, le président Abdelaziz Bouteflika, a adressé à son homologue français, Nicolas Sarkozy, un message y à l'occasion de la fête nationale française. Le message, rendu public par la présidence de la République, cite l'engagement de Bouteflika à «œuvrer, de concert avec vous (Sarkozy, ndlr), à l'approfondissement de notre dialogue politique». Dans son message, le président Boteflika écrit «Au moment où la République française célèbre sa fête nationale, il m'est particulièrement agréable de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes félicitations les plus chaleureuses auxquelles je joins mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour vous-même, de prospérité et de bien-être pour le peuple français ami». «Je voudrais, en cette occasion, vous redire mon engagement à œuvrer, de concert avec vous, à l'approfondissement de notre dialogue politique et à la poursuite de l'œuvre d'édification d'un partenariat d'exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples », ajoutera le Président. Certes, ce message est à caractère protocolaire, mais il n'en dénote pas moins la volonté de l'Algérie de dépasser la crise née de plusieurs dossiers qui restent en suspens. En effet, après plusieurs mois de tensions, les relations entre Alger et Paris commencent à connaître un début normalisation, depuis quelques semaines. Au cours du mois de mai, M. Bouteflika a participé au sommet Afrique-France qui a eu lieu à Nice. La participation du Président de la République, à ce sommet, a été perçue comme une volonté de mettre fin au froid qui a caractérisé les relations entre les deux pays ces deux dernières années, même si les deux chefs de deux Etats n'ont pas eu d'entretien en tête à tête. A cours du mois passé, le secrétaire de l'Elysée et très proche collaborateur de Sarkozy, Claude Guéant, avait été reçu à Alger par le président Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia. La visite du numéro 2 de l'Elysée a permis d'avancer sur plusieurs dossiers entre les deux pays, notamment économiques et judiciaires. D'autres, considérés comme très épineux, sont toujours en suspens, notamment la circulation des personnes, la question du Sahara occidental, les investissements et au sujet desquels de grandes divergences persistent.