Le président du directoire de l'Office national des aliments du bétail (ONAB), Bouzid Boukersi, a fait savoir que 4. 200 tonnes de poulet congelé ont été stockées et seront mises sur le marché durant le ramadan. Selon lui, la mise en place sur le marché de cette quantité contribuera certainement à faire baisser le prix de ce produit durant ce mois sacré. «Avec 4.200 tonnes de poulet congelé stockées, le prix de ce produit sera ramené à 250 DA/kg, voire moins, durant le ramadan» a-t-il déclaré à la radio nationale. Ce prix, qui reste relativement élevé, s'explique, d'après lui, par le fait que ce poulet «est vidé et prêt à la consommation». Il a tenu, d'ailleurs, à rappeler que l'année passée 4.000 tonnes de poulet congelé ont été écoulées à 250 DA/kg. «Le poulet congelé prêt à la cuisson sera cédé, pour l'instant, à 250 DA le kg. Mais ce prix pourra être revu à la baisse et ce en fonction des prix des concurrents, mais aussi de l'offre durant cette période» a affirmé le responsable de l'ONAB. Interrogé sur les conditions de stockage de ce produit, M. Boukersi affirmera que «tous nos élevages passent par les abattoirs. Nous faisons nos propres élevages, nous avons une centaine de vétérinaires au niveau des abattoirs, donc la qualité est contrôlée à tous les stades de la production y compris la chaîne de froid» a-t-il précisé. Sur un autre plan, le président du directoire de l'Onab, a indiqué que l'organisme qu'il représente compte structurer sa production pour avoir un peu plus de quantités et peser sur le marché durant ce mois de piété, car le marché est à 90% aux mains de prix, selon la volonté des pouvoirs publics. Pour cela, l'invité de la rédaction a fait savoir que l'ONAB travaille avec des partenaires privés. «Nous leurs fournissons des poussins, de l'aliment et nous récupérons le poulet», a-t-il expliqué. A la question de savoir pourquoi faire coïncider cette opération avec le mois de Ramadhan, alors que nous assistons à une flambée des prix toute l'année, M. Boukersi précisera que «l'ONAB ne détient que 10% de ce marché, donc c'est une période propice pour lancer sa nouvelle stratégie. Nous voulons peser un peu plus sur le marché et d'une façon pérenne, car nous n'allons pas nous arrêter à la fin du Ramadhan, mais nous avons un plan stratégique à long terme», a-t-il ajouté. Le premier responsable de l'ONAB estime, par ailleurs, que les pouvoirs publics doivent prendre des décisions pour alléger la fiscalité qui est de 17% pour mettre fin à l'informel. «Les viandes rouges sont exonérées de cette taxe, donc on voudrait que le même dispositif soit appliqué aux viandes blanches. Ainsi nous encourageons les éleveurs à passer par les abattoirs. Ces dispositions en terme fiscal peuvent nous aider à freiner, un tant soit peu, le marché informel. C'est l'un des moyens pour lutter contre ce dernier», a-t-il insisté. M. Boukersi rappellera que c'est la fiscalité qui crée l'informel, soutenant que les commerçants qui fuient les taxes vont vers les circuits informels. Il dira que la mesure qui a été dicté pour une année, seulement, devrait être reconduite. Le responsable parlait de la suppression de la TVA qui est excessivement élevée (17%). Il rappellera que l'Algérien consomme 8 kg de poulet par an et que l'ONAB ambitionne d'élever ce ratio à 16 kg et précisera que la norme est de 25 kg, citant les Américains qui en sont à 41 kilos par personne et par an.