Alors que les avis d'experts divergent au sujet des études de faisabilité liées à la construction de la grande mosquée d'Alger, le projet phare du président Bouteflika risque de trébucher puisqu'il ne figurerait plus parmi les priorités. En effet, l'on apprend que l'entame des travaux de la Grande mosquée d'Alger est renvoyée aux calendes grecques. Le ministre des Affaires religieuses qui annonçait auparavant en grandes pompes les différentes phases par lesquelles est passé le projet, semble le reléguer au palier inférieur des priorités. Par ailleurs, une confusion entoure la question puisque Bouabdallah Ghlamallah a en avril dernier, récemment, que 21 sociétés étrangères ainsi que 3 entreprises algériennes ont répondu à l'appel à manifestation d'intérêt lancé fin octobre 2009, alors qu'aucune nouvelle n'a été donnée au sujet de l'avancement du projet, du moins dans sa phase appels d'offres et études. De son côté, l'ANARGEMA, l'agence en charge de collecter et traiter les soumissions, avait fait savoir qu'il n'y pas plus de 15 sociétés internationales et nationales ayant exprimé leur intérêt pour ledit projet. Les avis des deux parties divergent aussi à propos de la procédure portant sur l'ouverture des plis. Le ministre a laissé entendre que «tous les détails techniques est matériels ont été étudiés, nous n'attendons plus que le feu vert pour commencer la réalisation», alors que les experts ne cessent d'avertir au sujet de la solidité du sol appelé à soutenir l'énorme blockhaus. L'on s'interroge alors si le projet n'est pas l'otage de ces querelles entre autorités et agence en charge des soumissions, en encore entre experts qui ne trouvent pas encore un terrain d'entente à propos de la faisabilité des études. La séance portant sur l'ouverture de plis de l'appel d'offres a été annoncée en févier par le ministre mais reportée à avril. A ce jour, l'ouverture des plis pour la désignation des entreprises en charge des travaux de réalisation n'a toujours pas été effectuée. Le projet, qui devait aboutir en 4 ans, a fait l'objet de réserves par une commission d'experts.